Ouf ! Certainement que ce 24 janvier, apprenant la nouvelle à l’issue du Conseil de gouvernement, nombre de chefs d’entreprises du secteur de la construction (et leurs salariés encore plus) ont dû souffler un bon coup. Oui, désormais, en cas de difficultés estimées passagères, ils pourront bénéficier du chômage partiel. Une couverture impossible tant que le Premier ministre et son équipe n’avaient pas déclaré le secteur en “état de crise”.

Voilà donc qui est fait, et la mesure prendra effet au 1er février. Et pour garantir au mieux la protection des sociétés et le maintien de la disponibilité de leurs employés qualifiés, le chômage partiel pourra leur être accordé pendant six mois. Soit pile jusqu’en juillet, à la veille du prochain congé collectif d’été.

Pour l’heure, il semble entendu que le dispositif ne sera ouvert qu’aux ouvriers œuvrant sur des chantiers de construction résidentielle et non-résidentielle, préparation de sites (terrassement), démolition (avec une quote-part admissible de 20% maximum des effectifs des enseignes concernées). Le gouvernement se donne encore un peu de temps pour voir si d’autres corps de métier pourraient être eux aussi “couverts” par le chômage partiel de source conjoncturelle envisagé, comme le génie civil.

En attendant début février

Pour l’heure, il n’est toujours pas question d’avancer vers la voie demandée par le patronat (et soutenu par le LCGB) des plans de maintien dans l’emploi. Mais qui sait, cette ouverture pourrait être accordée dans les prochaines semaines. En effet, mercredi, le Premier ministre luxembourgeois a annoncé la présentation d’un pack de mesures de sauvegarde de la construction pour « avant le congé de Carnaval ». Soit pour tout début février…

Car même après une année 2023 catastrophique pour le secteur (plus d’une centaine de faillites !), rien ne dit que les beaux jours ne reviennent naturellement de sitôt. Aussi, le gouvernement entend mettre sur la table incitations fiscales et autres gestes favorables aux investissements dans la pierre.

Le gouvernement a fait savoir que pour pouvoir solliciter le chômage partiel, les entreprises doivent être établies au Luxembourg, disposer d’une autorisation d’établissement octroyée par l’autorité compétente, ne pas connaître des difficultés de nature structurelle. Surtout, elles doivent s’engager à ne licencier aucun salarié pour raisons économiques.