Laura, 25 ans, originaire de Metz, travaille comme chargée de communication dans une start-up à Esch-sur-Alzette. Diplômée d’un master LEA – Commerce et stratégie à l’international, elle avoue sans ambages « être épanouie dans son nouveau travail ». C’est une première expérience réussie.

Lesfrontaliers.lu : Pourquoi as-tu choisi de venir travailler au Luxembourg ?
Laura : Après mon master, je souhaitais travailler en priorité à Nancy ou à Metz car j’y avais mes groupes d’amis et mes proches. Je pensais ne pas avoir l’énergie pour effectuer les trajets quotidiens vers le Luxembourg. Mais je n’ai pas trouvé de travail dans mon secteur et j’ai fini par postuler au Grand-Duché, un pays qui permet de mettre en application l’aspect international de ma formation..!

Il faut reconnaître que la communication est une activité très concurrentielle et je crois que les bonnes places sont chères. J’ai passé trois entretiens au Luxembourg avant d’accepter ce poste. J’ai choisi une structure à taille humaine pour la qualité des échanges entre les salariés. On n’est pas anonyme et le monde des Big Four ne m’attirait pas vraiment.

2.507 euros par mois et des tickets restaurants

Lesfrontaliers.lu : Est-ce que l’on gagne mieux au Luxembourg qu’en France ?
Laura : Je gagne le revenu minimum qualifié soit 2.507 euros brut. J’ai la chance d’avoir aussi des tickets restaurants fournis par mon employeur. Il est certain que je gagne mieux ma vie que certains de mes amis. Cependant, si je souhaitais me rapprocher de la frontière Luxembourgeoise, ce serait presque un peu juste pour payer le loyer et tout ce qui incombe. Parce qu’il est vrai qu’emprunter quotidiennement le train, c’est parfois pesant… Il faut choisir entre confort de vie et économies.

Lesfrontaliers.lu : Être célibataire et travailler au Luxembourg, financièrement est-ce un désavantage par rapport à un couple ?
Laura : J’ai attentivement suivi la pétition pour la baisse des impôts des célibataires. Elle avait recueilli 6.800 signatures. J’y suis favorable parce que je pense dépenser autant qu’un couple sans enfant. (Elle sourit) Quand on voyage aussi, la chambre single est toujours plus chère que la double. Ce n’est pas tout à fait juste.

Utiliser son argent à des fins plus écolos

Lesfrontaliers.lu : Tu dis être très attachée au respect de l’environnement, que penses-tu du Grand-Duché ?
Laura : Les frontaliers ont un bon niveau de vie car le salaire est plus élevé. Ils peuvent mieux consommer mais je les trouve moins sensibles à l’environnement alors qu’ils ont les moyens financiers de préserver notre planète. C’est un drôle de paradoxe. Les transports sont un bon exemple. Le nombre de personnes seules dans leurs voitures est impressionnant. Il faut avouer que les transports en commun pourraient être améliorés mais il existe des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Ce serait une manière utile d’utiliser son argent à des fins plus écologiques.

De plus, je suis végétarienne. Et je trouve que les commerces au Luxembourg offrent plus d’alternatives qu’en France. Les rayons dédiés au « No meat » sont plus importants. C’est vraiment bien.

Lire : Trop d’impôts pour les célibataires au Grand-Duché ?

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