L’agriculture se sort relativement bien d’une « année de crise »
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 10/01/2023 à 15:01
Ni en terme d’emplois (3.700 postes), ni en terme financier, l’agriculture ne saurait faire concurrence aux autres secteurs économiques du Luxembourg. Mais comme eux, cette part de l’activité nationale a connu une année 2022… «exceptionnelle ».
Le terme a été employé par le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural à l’heure d’esquisser un premier bilan des douze derniers mois pour le secteur primaire. Et là, ouf, Claude Haagen a pu annoncer que les exploitations du pays avaient « bien géré » cette année.
Selon lui, le résultat d’exploitation des 1.316 entreprises agricoles du Grand-Duché pourrait même avoir progressé de 67% par rapport à 2021. Certes, cette année-là, n’avait pas été terrible, mais la progression est belle.
D’autant que 2022 n’a pas manqué d’offrir son lot d’imprévisibilité de tous ordres : chaleurs exceptionnelles, envolée du cours de nombreux produits agricoles avec en parallèle la hausse des coûts des carburants, de l’énergie ou des entrants. Le bilan aurait pu être plus sombre.
Si, globalement, l’année dernière n’a pas viré à la catastrophe, c’est notamment grâce à la montée de certains prix, au bénéfice des producteurs locaux. A commencer par le cours du lait. Cela a été déterminant car ce produit participe à lui seul à « 40% de la valeur totale de production agricole du pays », a rappelé le ministre.
Un "petit" cru 2022
La même hausse des prix côté viandes porcines ou bovines, ainsi que sur le cours des céréales produites au Luxembourg, ont conforté les bons résultats. La gestion des stocks de fourrages et d’engrais organiques en combinaison avec une utilisation d’intrants extrêmement raisonnée a fait le reste.
Néanmoins, du côté des vignes, la satisfaction est moins grande. Certes, le raisin luxembourgeois a été épargné par le trop-plein de soleil. Mais la sécheresse prolongée a entraîné une baisse des volumes vendangés.
2022 sera sans doute un bon cru, mais le résultat d’exploitation prévisionnel pourrait chuter de 15% par rapport à 2021.
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