La tentation de changer d’employeur se renforce
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 07/02/2024 à 17:02
Ça monte, ça monte… Dix ans que la Chambre des salariés étudie le Quality of work Index parmi les employés du Luxembourg, et une décennie qu’elle voit monter le nombre d’employés en poste indiquer qu’ils souhaiteraient changer d’emploi dans un avenir proche. Signe de malaise à leur poste, signe d’opportunités de plus en plus accessibles faute de “talents”, signe d’un nomadisme professionnel de plus en plus entré dans les mœurs ? En tous cas, jamais avant l’étude 2023, la proportion de personnels ayant des fourmis dans les jambes n’avait été aussi élevée : 27 %.
Avec la crise covid, le phénomène a semble-t-il même pris une nouvelle ampleur. Les uns appréciant la flexibilité des horaires proposés ici, les autres se renseignant sur la possibilité de télétravailler plus là et chacun de tenter sa chance en envoyant son CV. On verra si l’an prochain le phénomène poursuit sur son élan, alors que la remontée du chômage au Grand-Duché devrait créer plus d’incertitudes.
Si les employeurs et recruteurs ont déjà perçu ce phénomène, il est aussi une notion dont ils doivent avoir conscience : c’est bien parmi les jeunes générations que la tentation de muter d’une société à une autre est la plus forte. Ainsi, 35% des 16-24 ans interrogés reconnaissent y penser, quand ce n’est pas 39% parmi la tranche d’âge 25-34 ans.
Évidemment, il s'agit là des catégories qui espèrent faire reconnaître le plus vite possible la valeur de leur diplôme, la qualité de leur formation, le bonus de leurs premières expériences. Une fois plus installés dans la carrière, l'envie de bouger s'estompe jusqu'à ne plus représenter que 5% des souhaits exprimés chez les 55 ans et plus.
Logique là encore : les "quinqua" installés à leur poste, pouvant faire valoir une ancienneté (et donc une reconnaissance financière) et moins tentés par un redémarrage au sein d'une nouvelle organisation sont moins amenés à oser franchir le pas.
Mais l'âge n'est pas le seul critère qui joue sur la volonté de quitter son entreprise pour une autre. La difficulté de la tâche ou la plus faible rémunération de certaines activités manuelle poussent ainsi les personnels à aller voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte (le travail moins dur et la paie meilleure).
Ainsi, c'est bien parmi les salariés exerçant un emploi de service direct, commerce ou vente que la part d'intéressé-e-s par un "ailleurs" est la plus forte (38% des effectifs). Catégorie suivie par les professions élémentaires (35%). cela alors qu'à l'autre bout de l'échelle, dirigeants et cadres de direction figurent parmi les moins enclins à quitter leur entreprise (à peine 1 sur 5).
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