Un pays qui s’accroit en nombre d’habitants et de travailleurs accueillis. Des missions qui se diversifient. Une délinquance qu’il faut maîtriser au mieux. Le nouveau gouvernement CSV-DP a fait de l’augmentation des effectifs de la Police luxembourgeoise une priorité. Et alors que le Grand-Duché compte 2.184 agents assermentés, l’effort d’au moins 200 renforts de plus par an a été confirmé pour l’avenir.

Bonne condition physique, test psychologique sans faille, absence de tatouage identifiant les candidats comme membres d’une organisation politique, religieuse ou syndicale : voilà quelques-unes des exigences de recrutement fixées pour intégrer la nouvelle école de Police.

Comme pour tout nouveau fonctionnaire, la connaissance d’au moins une des trois langues officielles du pays est indispensable. Soit Luxembourgeois, Allemand ou Français. Et plus le poste visé est élevé en compétence ou hiérarchie, mieux il faudra être capable de dialoguer avec ses collègues.

« Après le test d’aptitude général, organisé pour le secteur public (qui comprend des tests de langue), les candidats doivent passer un test spécial auprès de la Police », explique en sergent-recruteur Léon Gloden. Au député ADR Fred Keup qui l’interrogeait sur les conditions d’accès aux métiers policiers, le ministre des Affaires intérieures a aussi rappelé que « le test comprend une conversation en luxembourgeois pour voir si le candidat relève les défis de la profession ».

Si un candidat n’a pas les compétences linguistiques nécessaires, il ne sera pas admis au stage. Cependant, rien ne l’empêche de se perfectionner et de postuler à nouveau lors d’une prochaine session d’embauche.

Les Luxembourgeois et les autres aussi

Jusqu’à présent, les agents de police du Grand-Duché devaient impérativement être de nationalité luxembourgeoise. Une ligne blanche qui pourrait bientôt disparaitre. En effet, en 2020, les députés ont adopté une motion visant à intégrer des citoyens européens (comme l’Armée le fait déjà pour certains postes). Un dispositif qui ne prendrait toutefois pas les candidat-e-s extra-UE.

Mais être européens permet déjà d’intégrer des postes d’employés civils au sein de la Police (698 postes actuellement). Parmi les offres d’emploi dans cette partie, on trouve des places de psychologues ou enquêteurs financiers notamment. Mais, là aussi, assez souvent la connaissance du luxembourgeois est obligatoire.

Début juillet, une vidéo avant circulé été divulguée montrant des policiers se moquant de l’accent français d’un collègue ayant la double nationalité (et l’insultant par derrière). Parquet et l’Inspection générale de la police enquête sur cette attitude plus que douteuse.

« Le service de police a réagi immédiatement et a clairement indiqué que le comportement des agents envers leur collègue était inacceptable. Par conséquent, je suppose que vous ne voulez pas donner une attribution populiste avec votre question », a déclaré le ministre CSV dans sa réponse à Fred Keup.

 

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