Si le risque d’une double imposition en 2025 (!) n’est toujours pas levé pour les quelque 126.000 frontaliers français en poste au Grand-Duché, un autre dossier pour cette population avancerait un peu plus… Il s’agit de la question du télétravail, comme vient de le reconnaître le ministre luxembourgeois, Gilles Roth.

Ainsi, dans une réponse parlementaire au député Pirate Sven Clément, le responsable du budget du Luxembourg a reconnu que Paris avait adressé, « en avril dernier », une note technique sur ce point. Depuis ? L’administration et le Gouvernement de Luc Frieden « l’analyse ».

Ainsi, la France serait disposée à signer avec son voisin une clause bilatérale portant à 40% du temps de travail la possibilité de télétravailler pour un frontalier lorrain ou d’ailleurs dans l’Hexagone. De 34 jours annuels sans changement de régime fiscal, on passerait donc à 2 jours par semaine

Mais quelle compensation ?

Reste qu’à ce stade, rien n’est acquis, rien n’est signé. Déjà, parce que côté luxembourgeois, on aimerait déjà qu’Emmanuel Macron ou un ministre du (futur) Gouvernement Bayrou valide (enfin) l’avenant voté déjà par les députés du Grand-Duché et évitant aux frontaliers français de payer deux fois des impôts sur leurs revenus dans certaines circonstances.

Ensuite, parce que le diable se cachant dans les détails, la France demande en contrepartie « une compensation à déterminer ». Quoi ? Combien ? Sous quelle forme ? Là encore, l’État luxembourgeois se penche sur la question. Et puis, les ministres (Travail, Économie) doivent aussi mesurer les conséquences d’un tel accroissement. Et notamment en interrogeant les représentants patronaux luxembourgeois…

Mais, parole de Gilles Roth, rien ne semble bloqué pour une avancée sur la question du télétravail à la sauce luxo-française. « Des discussions plus approfondies » sont même envisageables, indique le ministre des Finances au parlementaire qui l’interroge.

Si l’organisation du travail en entreprise compte, on sait qu’aller vers plus de télétravail, c’est aussi soulager les axes routiers et les trains (déjà bondés) d’utilisateurs. C’est aussi éviter à une bonne partie des frontaliers le stress et la fatigue du déplacement d’un pays à l’autre et des heures “perdues” lors du déplacement domicile-travail.

Un parcours qui, en plus d’être de plus en plus long, s’avère aussi dangereux. En témoigne le nombre d’accidents de trajet enregistré chaque année.

 

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