Le marché du travail luxembourgeois est plein de paradoxes en ce moment. Jamais le pays n’a connu autant de travailleurs en poste. Jamais non plus les entreprises du Grand-Duché n’ont à ce point clamé qu’elles peinaient à recruter. Mais le contexte économique est tel que les sociétés ont ralenti leur rythme d’embauche et voilà que le chômage reprend… De quoi faire hésiter n’importe quel salarié qui voudrait changer de patron.

Pourtant, un peu plus de 4 salariés sur 10 (46%) envisagent de muter dans les mois à venir. Et que les employeurs qui ne voudraient pas perdre de talents courant 2024 lisent bien l’enquête menée par jobs.lu. Car le site spécialisé dans les offres d’emplois a demandé leurs motivations aux personnels souhaitant “bouger”. Et l’attente d’une meilleure rémunération s’affiche comme le 1er critère pour expliquer un possible départ.

Si une paye plus conséquente serait le premier levier à la recherche d’un nouvel emploi (57%), trouver un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle arrive en seconde attente avancée (40%). L’arrivée d’une nouvelle génération, moins désireuse de passer sa vie à l’usine ou au bureau, n’est pas étrangère à la montée de cette attente.

CV et attentes sur la même ligne

Le souhait de saisir des opportunités de carrière et disposer d’une place offrant des perspectives de progression arrivent également en tête des desseins recherchés en expédiant son CV.

C’est dire si, face à ce type de candidats, les recruteurs vont devoir ouvrir le porte-monnaie, présenter des jobs permettant une certaine flexibilité dans l’organisation du temps presté ou encore proposer des perspectives de développement intéressantes pour celui ou celle qui acceptera un entretien d’embauche. Et cela alors que le gouvernement, lui, ne reculera pas sur les 40h de travail hebdomadaires

Ce que relève l’enquête de jobs.lu, c’est aussi un changement dans le rapport de force. Les salariés (fort d’une expérience) sont bien plus en confiance à l’heure d’aborder un possible changement de contrat. L’heure où l’on toquait tremblant à la porte d’un possible employeur est passée.

D'ailleurs, 58% de celles et ceux qui envisagent une nouvelle place dans les mois à venir sont convaincus que leurs attentes correspondent aux attentes du marché. Donc que leur cursus a tout pour attirer l'attention. Cela alors que seulement 13% des actifs pouvant postuler d'ici peu estiment que leur CV est moins en rapport avec les offres disponibles au Luxembourg.

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