Anglicisme formé des mots « business » (travail, affaires) et « leisure » (les loisirs), le bleisure ne cesse de multiplier les adeptes. Notamment depuis l’après Covid-19.

Mêler la détente au travail

Pour faire simple, le bleisure caractérise cette nouvelle tendance visant à s’octroyer des temps de loisirs en marge de ses heures de travail. Un réflexe à prendre lorsqu’on n’est ni au bureau, ni en télétravail à son domicile. Attention, il ne s’agit pas pour le salarié de moins travailler, mais de profiter du lieu dans lequel il se trouve pour visiter et/ou se reposer.

Concrètement, on parle ici d’une personne travaillant, par exemple, à Paris et qui serait en déplacement professionnel à Luxembourg du mardi au jeudi, pour un séminaire ou autres. Plutôt que de prendre le dernier train pour rentrer directement vers la capitale française le jeudi soir, cette personne choisirait par exemple de poser sa journée de vendredi pour rester sur place et visiter le Grand-Duché.

Autre exemple : profitant de la pérennisation des nouveaux modes de travail en entreprise, un salarié bénéfice désormais de deux jours de télétravail par semaine. Temps qu’il peut organiser de manière flexible. Imaginons qu’un ami l’invite à passer quelques jours dans une jolie maison en bord de mer, l’employé pourra choisir de télétravailler le jeudi et le vendredi afin de profiter de deux jours supplémentaires (en plus du week-end) dans ce lieu de villégiature.

Le secteur de l’hôtellerie se tient prêt

Conscient de l’essor du bleisure, les professionnels de l’hôtellerie apprennent à s’adapter rapidement pour contenter cette clientèle d’un nouveau genre. Des clients autant soucieus des espaces de réunion disponibles que des équipements sport et piscine à disposition lorsqu’ils choisissent leur hôtel.

« Nous constatons ce phénomène au Luxembourg ces dernières années », souligne François Koepp, secrétaire général de l’Horesca du Grand-Duché. Ce dernier confirme ainsi que dans le pays, « les politiques de voyage touristique et business travel sont orientées vers cette tendance ».

En ce sens, le cabinet d’audit international Deloitte, dans une récente étude, montrait qu’entre 2019 et 2022, la part des voyages “business” comprenant un week-end est passée de 30 % à 38 %.

Un pourcentage qui ne surprend pas Patrick Mendes, le directeur Europe et Afrique du Nord du groupe Accor qui, interrogé par nos confrères français des Échos, voit effectivement « les voyageurs d’affaires rajouter parfois deux jours (à leur séjour), lors du check-in ou via l’agence de réservation de leur entreprise. »

Organisation différente mais finalité identique pour les télétravailleurs qui, eux, réservent plutôt la nuit du jeudi et/ou celle du dimanche en plus pour arriver et/ou repartir plus tôt/tard, afin de rallonger la durée de leur séjour.

Reste à savoir maintenant si la tendance du bleisure poursuivra sur sa lancée…

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