Des petites clauses à glisser dans son contrat de travail
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 02/12/2024 à 06:12
Non, négocier un nouveau contrat de travail (ou un avenant à l’actuel) ne se limite pas à demander un peu plus d’euros. En plus des mentions obligatoires qui doivent figurer dans l’accord signé par les deux parties, il est parfaitement possible d’y insérer des clauses additionnelles. Une façon de personnaliser la relation de travail désirée.
Dans cette négociation, le Code du travail luxembourgeois fixe une limite préalable : en aucun cas, ne doivent figurer des mentions pouvant « restreindre les droits du salarié ou aggraver ses obligations ». Pas question, par exemple, de rogner sur son droit aux congés payés en échange d’une flexibilité horaire mieux adaptée à sa vie personnelle.
Ainsi, le salarié peut demander des adaptations en matière de mobilité géographique (important si l’entreprise travaille à l’international), ou concernant les règles de discrétion ou non-concurrence s’imposant au poste visé. Idem pour la clause d’exclusivité dont le champ est déjà réduit.
Chèques-repas, auto et ordi
Rien n’empêche de négocier son lieu de travail (attention aux limites de télétravail toutefois), d’indiquer noir sur blanc un budget, un temps ou la nature des formations professionnelles attendues (et leur délai de réalisation). Tout pareillement, les deux parties pourront s’entendre d’une progression salariale (calendrier ou en fonction d’objectifs clairement indiqués).
La nature et le niveau des primes peuvent également faire l’objet d’un écrit spécifique. Tout comme la nature des avantages octroyés : montant des chèques-repas, voiture de fonction, place de stationnement dédiée…
Dans la lettre d’engagement ou le contrat de travail, il est aussi possible de s’entendre sur la période d’essai. Si un maximum de durée a été fixé par le législateur, on peut miser sur un raccourcissement. Même si cela ne vient pas forcément immédiatement à l’esprit, les pourparlers peuvent aussi porter sur les clauses de restitution des matériels.
Ainsi, notamment, l’ordinateur attribué pour l’exécution des missions n’a pas obligatoirement vocation à rester propriété de l’entreprise. Il peut donc être entendu que l’outil informatique restera entre les mains de son utilisateur une fois le contrat achevé.
Mais que ce soit dans l’hypothèse de négocier une embauche ou réviser son contrat de travail, la prudence dans la discussion s’impose. Même si l’entreprise est en attente de personnels, le “trop c’est trop” peut vite être un sentiment dominant de la part du recruteur. Autant avoir des prétentions mesurées et argumentées : “Je demande cela car…”
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