En janvier dernier, le secteur de la construction était déclaré en “état de crise au Grand-Duché. De quoi justifier le choix du nouveau gouvernement d’offrir aux sociétés dans la tourmente la possibilité de ne pas licencier leurs salariés le temps de passer une mauvaise passe conjoncturelle en les plaçant sous le statut de chômage partiel. Une mesure qui s’achève en ce mois de juillet.

En effet, le dispositif décidé pour six mois arrive désormais à son terme. Et le ministre du Travail vient de lever tout suspense : « La mesure ayant dès le début été conçue comme une mesure temporaire, elle ne sera pas prolongée ». Pas question donc de revenir sur cette échéance, y compris si la situation reste tendue pour nombre d’entreprises du bâtiment.

Si ce choix est fait, c’est parce que depuis février dernier, gouvernement, professionnels du secteur et les partenaires sociaux ont eu le temps d’élaborer un « paquet de relance pour le logement ». Une quarantaine de mesures qui, après la bouée de sauvetage du chômage partiel, doivent permettre aux sociétés de retrouver de l’activité. Si les difficultés perdurent, il ne s’agirait plus de problèmes conjoncturels donc.

7 dossiers refusés

Il faut ainsi maintenir un régime d’égalité de traitement entre acteurs du marché luxembourgeois, que ce soit dans la branche de la “construction de bâtiments résidentiels et non-résidentiels” que celle de la “démolition et préparation de sites” (les deux secteurs qui avaient été désignés comme exceptionnellement éligibles au chômage partiel).

Au fil des mois d’ailleurs, le nombre de salariés bénéficiant de cette mesure protectrice a régulièrement diminué. Georges Mischo indique ainsi, dans une réponse parlementaire, que de 145 personnels concernés en mars, le “parapluie social” n’a profité qu’à 45 employés en mai.  Sachant que 45 sociétés se sont vu accorder l’accès à ce dispositif (pour 52 demandeuses).

En trois mois, la mesure aura entraîné une dépense d’un demi-million d’euros au Fonds pour l’emploi (pour couvrir la rémunération des personnels concernés). Mais la facture devrait grossir car le montant indiqué ne tient compte que des premiers versements de février et mars.

Alors que le congé collectif approche au Luxembourg (26 juillet), la fin annoncée du recours au chômage partiel va tout de même préoccuper nombre d’ouvriers, techniciens, administratifs du secteur. En effet, pas dit que le creux de la vague soit passé et que les investissements (et donc les commandes de chantiers) reprennent sitôt arrivée la reprise le 18 août prochain.

 

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