En juillet, le Comité de conjoncture avait validé le placement possible en chômage partiel de 8.026 employés en poste dans 67 sociétés luxembourgeoises. Pour août, le nombre a bondi à 9.872. Soit un quart de plus environ, et le nombre d’entreprises concernées par ce dispositif a monté de dix unités (77)…

Bien sûr, il convient de tempérer ces chiffres. En effet, entre les demandes et la réalité de la mise en place du chômage partiel, il y a toujours un différentiel. Le plus souvent favorable aux nombre de travailleurs restant en poste comme si aucune crise n’affectait leur activité. Mais reste que cette montée est préoccupante, d’autant plus qu’elle concerne un mois -août- où la très grande majorité des entreprises du BTP (dont on sait la fragilité actuelle) sont en congé collectif et n’ont donc pas recours à ce type de mesure sociale.

Au dernier comptage de l’Adem, le taux de chômage du Grand-Duché était resté stable d’un mois à l’autre (5,2 %). Cependant, l’Agence pour le développement de l’emploi notait pour juin une hausse du nombre de résidents inscrits sur ces listes d’attente pour obtenir un poste. Une augmentation de 13 %, significative.

D’ailleurs, le contexte qui restait jusqu’alors favorable à la création de nouveaux postes a marqué le pas en juillet. Le marché de l’emploi progresse a quelque peu diminué en volume pour atteindre désormais près de 510.000 personnes sous contrat actuellement au Grand-Duché. Un peu deçà du “record” enregistré en juin (516.000).

Les prochaines données du Comité de conjoncture portant sur cette rentrée 2023 permettront d'apprécier si cette remontée du chômage et du chômage partiel s'inscrit dans la durée. Déjà, des nombreux travailleurs habitués de prester pour des sociétés d'intérim éprouvent des difficultés à trouver un contrat.

Là encore, la chute des commandes dans la construction pèse sur les embauches, CDD, CDI ou intérim.

 

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