À Messancy, à la frontière belgo-luxembourgeoise, Ampacet avait annoncé un plan de licenciement en début d’année. L’actualité sociale de l’entreprise américaine s’est déportée de quelques kilomètres en cette fin 2023. En effet, voilà le syndicat OGBL organisant un vote pour savoir qui, parmi les 75 employés du site de la Zone industrielle Wolser souhaitent se mettre en grève.

En cause : le dialogue de sourds entamé depuis des mois sur une nouvelle convention collective. Les négociations “classiques” n’ont rien donné, la conciliation débutée depuis 16 semaines non plus et la dernière proposition de la direction rejetée par deux tiers des employés du site luxembourgeois…

L’offre a même été qualifiée d’ «insulte » par l’OGBL, syndicat majoritaire dans l’usine spécialisée dans la fabrication de granulats pour l’industrie plastique. Le syndicat qui réclamait une augmentation de +2,5% de tous les salaires et 3 jours de congés supplémentaires, s’est vu proposer à la place 0,3% de hausse des paies.

Des marges financières

« Nous sommes outrés par leur position, d’autant plus que les négociations ont été initiées par la direction d’Ampacet, commente Stefan Osorio de l’OGBL. L’entreprise a réalisé plus de 10,4 millions d’euros de bénéfices au cours des quatre dernières années, les bénéfices augmentent chaque année, nos créances s’élèveraient à un peu moins de 100.000 euros ». Rien que justifie financièrement un refus aussi flagrant.

Maintenant que les échanges semblent rompus, aux salariés de décider donc de la suite du mouvement. Mais, déjà consultés la semaine dernière, ceux-ci avaient déjà fait part de leur intention de cesser le travail pour se faire entendre.

La direction d’Ampacet n’a pas donné suite à nos demandes de précisions sur le conflit.

 

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