Dans l’accord de gouvernement, l’équipe formée autour du nouveau Premier ministre belge s’engage à simplifier et harmoniser les bonus collectifs, sans en augmenter les charges fiscales. Et si bien des mesures de la majorité Arizona suscite la crainte des salariés (d’où déjà grèves et manifestations), celle-ci devrait être appréciée des actifs du Royaume. En effet, ces dispositifs constituent un plus appréciable dans la rémunération.

Ainsi l’an passé, le montant moyen de ce bonus a pu atteindre les 1.375 euros brut. Un record inédit, note SD Worx cabinet gérant les paies de 37.000 entreprises du pays. Pour bien des managers d’équipe, il s’agissait là d’une “carotte” ayant pour but de motiver une partie de la société sur la réalisation d’un objectif précis et fixé à l’avance (quantité, niveau de qualité, sécurité au travail…).

Le cabinet belge estime qu’environ 1 salarié sur 5 a pu bénéficier de ce bonus collectif (qui est donc non récurrent d’année en année). Cela concernait essentiellement les sociétés d’une taille déjà conséquente. Si 80 % des employeurs ayant accordé une prime salariale en 2024 comptent moins de 100 employés, leur usage est plus rare dans petites structures. Parmi les PME de moins de 20 salariés, à peine 4,5 % des patrons ont tenté l’expérience.

L’autre avantage 100% partagé

Il est vrai que ce bonus nécessite une organisation qui peut être lourde à gérer pour les plus petits employeurs. Détailler le résultat collectif, le partager avec tel service ou équipe, en assurer l’évaluation et veiller au versement de ce complément de salaire est une machinerie qui peut apparaître comme chronophage.

Toutefois, pour les salariés, la gratification est appréciable. Sur 1.000 € accordés, après paiement des impôts et cotisations sociales, restent dans la poche 870 euros. Cela alors que dans le cas du versement d’une prime bénéficiaire (un second “outil” de récompense possible), le solde réel passe actuellement à 808 € net…

Cette prime a une particularité intéressante : elle ne peut concerner un groupe restreint d’employés mais bien l’ensemble des personnels. Du 100% partagé donc. Et cela y compris étudiants ou apprentis en poste. Toutefois, des distinctions peuvent être faites sur le montant attribué, en fonction de l’ancienneté, du grade ou du niveau de formation le plus souvent.

En 2024, SD Worx estime que cette forme de “participation aux bénéfices” a, en moyenne, permis d’octroyer par salarié concerné 1.920 € brut. Une somme sur laquelle l’employeur n’a pas à payer de cotisation patronale de son côté.

Cette fois, c’est du côté des petites unités que le dispositif est le plus souvent mis en place (en raison de sa simplicité administrative). Avec toutefois un bémol, seuls 2% des employeurs ont utilisé cet “outil” en 2024, ce qui fait qu’à peine 1,6% de la main d’œuvre employée en Belgique a pu bénéficier de cette mesure.

 

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