Au Luxembourg, la fonction publique d’Etat représente près de 35.000 hommes et femmes. Autant de personnels qui, comme pour le privé, avaient dû et su s’adapter au télétravail notamment au cœur des confinements de la période Covid. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape dans l’organisation du travail qui attend ces fonctionnaires, employés ou salariés de l’Etat.

Maintenant, à eux de tester le coworking. Et cela d’ailleurs avec la “bénédiction” de 76% des responsables d’administrations qui, dans une étude menée en 2022, voyaient dans cette “délocalisation” « un avantage pour les agents publics dans la pratique occasionnelle du travail décentralisé ».

Dans un premier temps, il s’agira d’un projet-pilote que vient de dévoiler le ministre de la Fonction publique luxembourgeoise. Un Marc Hansen qui mise sur 200 m², entièrement rénovés, au cœur du centre culturel Al Schoul de Schieren. Soit un lieu situé pile au centre du Luxembourg, non loin de la N7, relié par des pistes cyclables, etc.

Timide début

L’idée est bien d’offrir ici, à compter de décembre 2023, un point d’ancrage rapprochant lieu de vie de lieu de travail pour le plus de mode possible. Enfin au moins pour les personnels volontaires des deux ministères retenus pour cette expérimentation, Fonction publique et Digitalisation.

Car seuls 22 postes de travail seront disposés dans les locaux mis à disposition. Mais, à en croire le ministre, « une analyse des trajets des agents des ministères et administrations concernés a montré que parmi les 833 agents, 170 agents auraient un avantage de se rendre à Schieren plutôt qu’à Luxembourg-ville ». Rien qu’en temps de trajet, les coworkers pourraient “gagner” 30 minutes de transport par jour.

Alors que le prix du m2 de bureaux et la progression du home-office poussent de nombreuses sociétés à se “débarrasser” à vite grand V de leurs grands espaces au profit d’espaces de coworking plus “rationnellement” employés (et moins coûteux), l’Etat fait donc lui un début timide en la matière.

D’ailleurs, Marc Hansen ne veut pas bousculer “ses” fonctionnaires. Pour l’heure, il ne s’agit que d’expérimenter le coworking. Deux ans de test avant un possible passage à la vitesse supérieure (« pour d’autres ministères et administrations ») … ou un retour à la situation actuelle, avec bureau pour chacun.

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