Quand le 7e employeur du Luxembourg parle, il faut être attentif. Ainsi, à peine nommé “country head” d’ArcelorMittal Luxembourg, Henri Reding a fait part de ses intentions pour le groupe sidérurgique au micro de RTL. Et à l’heure où la demande mondiale d’acier a tendance à baisser, les usines du Grand-Duché vont tout de même faire l’objet d’investissements importants.

Pou autant, le successeur de Roland Bastian n’entend pas revenir sur le plan de réduction d’effectifs que l’industriel avait acté fin 2021. Si ArcelorMittal comptait encore 3.540 salariés en début d’année au pays, l’intention reste bien de diminuer les personnels (– 600 postes d’ici 2026, prévoyait l’accord). Une mesure qui passera essentiellement par des départs anticipés en retraite.

Mais le patron entend aussi tenir l’autre partie du plan qui prévoyait la modernisation de ses sites luxembourgeois. En 2021, il était ainsi stipulé qu’Arcelor injecterait de l’ordre de 165 à 205 M€ dans ses usines. Et à en croire les propos de M. Reding, les sommes seront effectivement misées, notamment pour poursuivre les efforts dans une production de plus en plus décarbonée (le fameux “acier vert”).

Un siège pour deux

Aux yeux du dirigeant, il est clair que Differdange, Rodange ou Belval restent des pôles « absolument compétitifs ». Et de confirmer, par exemple, l’installation d’un nouveau four à arc électrique à Belval. A lui seul, cet équipement de 67 millions d’euros permettra d’augmenter la capacité de production d’acier au Luxembourg de 15 % en comparaison avec le tonnage actuel.

L’idée étant que l’ensemble des sites d’ArcelorMittal se retrouvent en auto-suffisance en matière de capacité de production d’acier brut afin de couvrir les besoins en produits finis laminés au Grand-Duché.

Même si certains espaces du site industriel de Dommeldange sont actuellement mis en location auprès d’autres sociétés, Henri Reding a également confirmé l’intention du groupe de maintenir son unité de production dans ces lieux. Ceux-ci abritant, selon lui, des compétences et des équipements essentiels.

Néanmoins, une partie des surfaces pourraient bien être négociées à la vente, cela dans le cadre d’un futur projet immobilier.

D’immobilier, il a aussi été question dans l’interview donnée par le patron d’ArcelorMittal quand a été abordé le dossier du nouveau siège en cours de construction au Kirchberg. Un bâtiment que l’industriel partagera avec divers services de l’Etat luxembourgeois qui a décidé de cofinancer l’ouvrage.

Cette “copropriété” avait fait grincer pas mal de députés à l’heure d’attribuer le budget indiqué. On parle tout de même d’un investissement public (pour l’achat de la moitié du bâtiment de 21 étages) de 273,5 M€.

 

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