Adem et intérim unissent leurs forces
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 10/12/2024 à 16:12
Les agences d’intérim luxembourgeoises ont retrouvé de l’activité ces derniers temps. Signe que certains secteurs gagnent de nouveaux contrats. Mais pas, comme pour nombre d’employeurs du pays, pas simple de trouver la main d’œuvre qualifiée pile au moment où les entreprises en ont besoin. De l’autre côté du marché de l’emploi, le chômage progresse… Ainsi, fin novembre, les fichiers de l’ADEM comptaient 18.293 demandeurs d’emploi. Forcément, parmi ces noms, devaient se trouver les “perles rares” recherchées par les sociétés de travail temporaire…
Aussi, l’Agence pour le développement de l’emploi et la Fédération des acteurs de l’intérim (FEDIL Employment services) ont décidé de faire cause commune. La première pour donner un job à un maximum de sans-emploi, la seconde pour mieux satisfaire à la demande des clients. Et cela vient de se concrétiser par la signature d’un accord de collaboration.
Ainsi, par exemple, du côté de l’ADEM, les agents seront sensibilisés au fait que l’intérim reste une porte vers un contrat durable. Bien souvent, et notamment auprès des résidents, ce type de contrat est repoussé car jugé comme trop précaire et sans débouché. Ce qui est une contre-vérité, nombre d’employeurs profitant d’un contrat intérimaire pour jauger le nouveau venu et voir s’il pourrait s’intégrer à leur effectif plus tard. Un message à faire passer à certains chômeurs donc.
Public et privé complémentaires
Par ailleurs, ADEM et FES entendent mieux former les demandeurs d’emploi. Et cela pour mettre en adaptation leurs compétences et les besoins du marché. De leur côté, les entreprises d’intérim misent déjà beaucoup sur la formation et l’acquisition de nouveaux savoir-faire.
C’est ainsi que, l’an passé par exemple, le Fonds de formation sectoriel (FIS) a délivré près de 40.000 heures de “requalification” à de possibles postulants pour de nouvelles missions. Une meilleure “employabilité” étant la clé à plus d’opportunité de contrats de travail.
De leur côté, les agences d’intérim ont donné l’assurance de transmettre au plus vite à l’ADEM, les demandes qu’elles n’arriveraient pas à pourvoir. De quoi mettre en relation au plus tôt les demandeurs d’emploi avec de possibles opportunités professionnelles. Ainsi, les offres via transfert informatique figureront automatiquement au Jobboard de l’Agence de développement de l’emploi.
La convention signée permettra aussi à l’ADEM de mieux collecter les données relatives aux compétences recherchées et d’affiner la liste des métiers très en pénurie.
Les deux parties ont également convenu de mettre en place des ateliers et des dispositifs spécifiques pour que les candidats les plus jeunes puissent acquérir au mieux « les compétences nécessaires à une insertion réussie sur le marché de l’emploi ».
Pour le ministre du Travail, cette convention s’avère être un bon exemple de « complémentarité entre le service public de l’emploi et le secteur privé du travail intérimaire », avec l’objectif commun de réduire le chômage et d’accompagner les entreprises dans leur recherche de talents.
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