Pour ne pas tomber, il faut savoir lâcher du lest. N’importe quel pilote de montgolfière le sait. Sans doute qu’Etienne Schneider d’abord puis Franz Fayot ont adopté ce principe durant le deuxième mandat Bettel, depuis 2018. En effet, les deux ministres de l’Economie qui se sont succédé se sont montré “larges” avec les entreprises.

Entendez que le robinet des aides a continué de couler durant ces cinq dernières années, et cela même alors que deux crises majeures sont venus sévir. Franz Fayot a fait ses comptes : entre subventions, acomptes et autres garanties d’emprunt l’aide de l’Etat au secteur privé s’est monté à 906 millions d’euros.

Et pour bien faire comprendre combien cette dépense publique n’avait pas été vaine, le ministre de l’Economie rappelle notamment que les 469 millions d’euros attribuées en guise de soutien à l’investissement ont généré au final 1,5 milliard d’investissement. Le tout 100% sur le sol luxembourgeois. Charité bien ordonnée donc.

10,3 M€ pour supporter la hausse des prix de l’énergie

C’est d’ailleurs sans regret que le gouvernement évalue l’impact de sa “générosité” à l’égard des entreprises. Les programmes d’encouragement pour stimuler les dépenses de recherche, de développement ou d’innovation ayant porté leurs fruits, semble-t-il.

Un exemple ? Franz Fayot évoque volontiers le cas de SolarCleano. La société, basé au Technoport, a considérablement avancé dans son projet de robot-nettoyeur d’installations photovoltaïques. Et d’ajouter des firmes comme LuxSutures, Saturn Technology, Webasto ou Cocottes ou au rang des “satisfactions nationales”.

Parmi les quelque 2.000 demandes traitées, 349 autres millions auront aussi été employés au titre de garanties (durant la période Covid notamment); 24,6 millions d’avances remboursables et -plus récent- le déblocage de 10,3 millions aura permis à nombre de sociétés de compenser (en partie) la flambée des coûts de l’énergie.

“Neistart” pour assurer la relance de l’économie au sortir des premières vagues Covid, “Régime Environnement” pour dynamiser les projets verts ou enveloppe dédiée aux PME, les aides publiques ont su prendre de nombreuses formes.

Reste qu’au-delà des aides, d’aucuns reprochent à ce gouvernement de ne pas avoir été suffisamment “industry friendly”. En témoigne le refus de l’implantation Knauf (isolants thermiques), l’abandon du projet Fage (yaourt grec) ou les difficultés à convaincre Google de s’installer à Bissen. Autant d’occasions manquées pour l’heure, autant d’emplois et d’activité non réalisés au final.

 

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