Côté embauches, Luxair fait partie des employeurs les plus scrutés. Entre mécaniciens, hôtesses de bord ou chef d’escale, les places à prendre du côté de la compagnie aérienne vont rêver bien des candidat-e-s. Mais 32 mètres au-dessus de la piste d’envol, côté tour de contrôle, il y a aussi des jobs qui n’attendent que les amateurs d’aviation. Ainsi, « en vue de compenser de prochains départs en retraite et renforcer le département », l’Administration de la navigation aérienne (ANA) recrute à tire d’ailes.

Une demi-douzaine de places de contrôleur aérien sont ainsi à pourvoir. Et même si la proposition d’emploi est plutôt inédite, du côté de l’ANA no stress. Quand d’autres secteurs galèrent à trouver les bons profils, l’Administration sourit : « On a toujours réussi à pourvoir tous les postes à la première publication ! »

Et pour réussir, les recruteurs sortent le grand jeu, attisant les candidat-e-s à coup de « métier où chaque journée est unique (…) où vous jouez un rôle essentiel dans la sécurité de milliers de personnes (…) et où vous travaillez au cœur de l’action aérienne ». Comment résister ?

Helsinki d’abord

Actuellement, l’ANA compte 54 aiguilleurs du ciel en service au Findel (dont 6 encore en formation). Mais au vu de la progression du trafic sur l’aéroport luxembourgeois, des renforts s’imposent. C’est qu’il en faut des yeux et des cerveaux pour gérer plus de 94. 500 mouvements d’appareils sur une année. Avec un pic en été.

D’autant qu’entre le trafic passagers (plus de 5 millions de voyageurs en 2024, nouveau record) et les vols de fret, ça n’arrête pas de décoller, atterrir. Sans négliger les passages dans le ciel luxembourgeois des lignes internationales dont il faut assurer les trajectoires pour éviter les accidents. « En fait, les agents du contrôle aérien travaillent en roulement pour assurer un service 24/7 », indique l’ANA.

Ainsi, même quand l’aéroport du Grand-Duché dort (de 23h à 5h59), la tour de contrôle veille. Un « service réduit » étant alors assuré. Toujours bon à savoir avant de postuler…

Mais avant de se retrouver devant le radar et fixer le cap aux Boeing et autres jets de passage dans l’espace aérien, le chemin sera long et semé d’épreuves. S’il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience professionnelle antérieure, toute une série de tests attendent les volontaires.

Évaluation des compétences, examens médicaux, tests de langue viennent ainsi s’ajouter à l’habituel entretien de motivation. Ensuite, il faut encore donner satisfaction lors de la formation que chacun-e doit suivre à la Finish Aviation Academ-Fintraffic. De quoi assurer 🇫🇮9 mois de cours du côté d’Helsinki, en Finlande, un examen final à décrocher obligatoirement avant de décrocher le graal est devenir… Fonctionnaire catégorie B1, selon la grille de la fonction publique luxembourgeoise.

Qu’on se rassure cette formation (+ environ 6 mois d’autres apprentissages) est entièrement financée par l’État qui est prêt à signer les premiers contrats pour septembre 2025. Alors, toujours tenté-e ?

 

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