Bien évidemment, en fonction de la conjoncture, les entreprises luxembourgeoises ont plus ou moins recours aux intérimaires. Mais, en moyenne, près de 9.000 salariés sont concernés par cette forme de contrat.

Par ordre décroissant, les secteurs ayant le plus souvent recours à l’intérim restent la construction, l’industrie, le commerce et le domaine du transport/logistique. Avec obligation de passer par une agence d’intérim reconnue sur le territoire.

Mais bien peu des personnels recrutés pour une mission brève sur une période courte connaissent la réalité de leurs droits. Pourtant, le Luxembourg a veillé à ce que cette catégorie de personnels (résidents comme frontaliers) ne soit pas lésée.

Y a-t-il une durée maximale pour un intérim ?

OUI. L’entreprise qui fait appel à une société d’intérim pour trouver du renfort temporaire a l’obligation de fixer une tâche précise et une durée pour la mission. En aucun cas, le contrat initial ne peut dépasser les 12 mois pour un même salarié sur un même poste.

Cependant, une même mission peut être renouvelée à deux reprises, maximum. Là encore, même en cas de prolongation, la durée globale ne peut aller au-delà d’un an de présence sous statut intérim.

Faut-il une période d'essai ?

OUI. Ainsi, employeur comme intérimaire peuvent trouver à redire sur la mission. La loi a donc prévu trois stades de période d’essai :

  • Pour une mission d’1 mois ou moins : 3 jours
  • Pour une mission supérieure à 1 mois : 5 jours
  • Pour une mission supérieure à 2 mois : 8 jours

Il n’existe que deux conditions valables de résiliation une fois ces délais dépassés. Soit si la rupture est acceptée d’un commun accord, soit en raison d’une faute grave de l’employé.

Si aucune de ces raisons ne peut être justifié pour rompre le contrat intérim, l’employeur devra verser le montant exact du salaire que l’intérimaire aurait perçu au total en fin de mission.

A-t-il droit à des congés ?

OUI. Comme tout salarié en CDD ou CDI, le ou la salariée en intérim peut prétendre aux jours légaux de congés accordés au Luxembourg. C’est une obligation. Même chose en ce qui concerne l'octroi ou le paiement du travail effectué à l’occasion des 11 jours fériés normalement chômés.

Mais, contrairement à ses collègues, l’intérimaire n’a pas à attendre un délai de carence de trois mois avant de pouvoir prétendre prendre ces congés payés. Cela au prorata du temps de travail effectué (2,5 jours/mois pour 40 h hebdomadaires effectuées).

Si l’entreprise dispose de conditions plus avantageuses en matière de congés que le minimum légal (25 jours/an), elle doit en faire bénéficier l’intérimaire. Idem pour les fériés conventionnels accordés ou les absences rémunérées.

Un collègue différent des autres employés ?

NON. Le législateur a clairement voulu que l’intérimaire fasse partie du personnel d’une entreprise avec les mêmes droits.

Cela implique, par exemple, que l’employeur lui accorde les mêmes "faveurs" en terme de 13e mois, primes, bonus de rémunération ou chèques-repas qui sont habituellement accordés aux collègues affectés au même travail.

A noter : En novembre 2022, 11 % des 3.276 postes déclarés vacants à l'Adem étaient à pourvoir en intérim.

 

Retrouvez de nombreuses informations utiles dans notre rubrique : Le droit des salariés

 



La Chambre des salariés, une institution qui agit dans l’intérêt des salariés et des retraités.

La CSL édite régulièrement des brochures et des newsletters électroniques qui expliquent les droits des salariés. Vous pouvez consulter gratuitement le site www.csl.lu où vous trouverez une rubrique " Vos droits" détaillée et expliquée simplement sur vos droits. Pour être informés des actualités et des conférences-débats,  abonnez-vous à la Newsletter de la CSL.