La date est enfin connue : le mercredi 30 novembre à 10 h 30.

Invitée à s’exprimer devant la Chambre des députés ce jour-là, Katia Sabrina Litim, la personne à l’origine de la pétition, pourra défendre la raison d’être de sa démarche en mettant en avant ses arguments devant les députés de la Commission du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, ainsi que les membres de la Commission des finances et du budget des pétitions.

Un débat qui sera retransmis en direct sur Chamber TV et sur le site et l’application chu.lu afin que tout le monde puisse suivre les échanges. Pour rappel, la pétitionnaire a la possibilité d’être accompagnée par cinq personnes maximum.

Une pétition au succès immédiat

Défendant l’idée d’instaurer deux jours de télétravail hebdomadaires pour tous, y compris pour les travailleurs frontaliers, la pétition 2384 a été ouverte aux signatures le 13 juillet dernier.

Afin que le sujet puisse être débattu avec les députés et les ministres concernés, chaque pétition doit avoir préalablement réuni au minima 4 500 signatures validées. Une formalité pour celle-ci puisqu’en quelques heures seulement, ce seuil était franchi haut la main.

Mieux, lors de sa clôture le 24 août, ce sont près de 14 000 signatures qui ont été enregistrées ? Après vérification, 13 892 très précisément ont été jugées recevables, un vrai succès.

Qu’attendre de ce débat ?

Lancé peu après la fin de l’accord autorisant les frontaliers à télétravailler en illimité (le 30 juin), la pétition mettait en avant les différents avantages de permettre aux non-résidents de pouvoir travailler de chez eux au moins deux jours par semaine : limitation des déplacements, réduction de l’impact écologique, des embouteillages, amélioration du bien-être des salariés…

Pour autant, l’issue de ce débat public du 30 novembre ne devrait pas bouleverser les dispositions actuellement en vigueur en matière de télétravail des frontaliers. La décision dépend en effet également des pays voisins du Luxembourg dans lesquels résident les frontaliers.

Or, à ce jour, l’Allemagne ne permet toujours que 19 jours annuels de télétravail sans avoir à être imposé dans son pays de résidence, contre 34 jours pour la France et la Belgique.

De plus, à partir du mois de décembre prochain, l’Union européenne imposera de son côté de ne pas dépasser 25 % de son temps de travail hors du Luxembourg, sous peine de se voir rattacher à son pays de résidence pour la sécurité sociale.

 

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