Enfant puis jeune adulte, il en a été le plus grand fan. Parcourant ses allées, montant sur ses manèges, photographiant stand après caisse, détaillant la hauteur des montagnes russes, expliquant les mécanismes, mettant même l’événement en valeur via son site internet spécialisé funfair.lu (aujourd’hui fermé). Désormais, Laurent Schwaller est l’organisateur de celle qui a toujours eu ses faveurs : la Schueberfouer !

Chef du service Fêtes et marché à la Ville de Luxembourg, le voilà pilotant l’événement le plus attendu de l’année depuis… 682 éditions ! « Cette fête foraine est une vieille dame mais, en réalité, elle rajeunit chaque année depuis sa création en 1340 », sourit celui qui depuis des mois veille donc sur la version 2024. « De l’extérieur, on a l’impression que rien ne change. Mais c’est bien un puzzle qu’il faut recomposer à chaque fois ». Un casse-tête à la dimension de sa légende : 44 hectares !

Cette année, il a ainsi dû rassembler 216 métiers, comme disent les forains. Du liliputien stand de barbe-à-papa aux géants “flume” (à l’image du Jim & Jasper’s Wildwasser qui fait grimper ses clients à 18m du sol pour les faire retombées dans des gerbes d’eau). « Cette attraction à rail fait partie de la dizaine de nouveaux manèges que nous accueillons. Tout comme il y a des vendeurs de crêpes, des stands de camelots, des jeux que nous devons intégrer au dispositif ».

Tous ont postulé dans les temps et dans les règles. Et le choix se fait « en toute transparence », rappelle Laurent Schwaller repoussant « l’épisode Jean la Gaufre » aux oubliettes. Les “anciens” qui ont donné satisfaction précédemment restent prioritaires ; les “inédits” qui attireront immanquablement un nouveau public amateur de sensations fortes suivent, et viennent ensuite les métiers susceptibles de plaire aux familles et au plus grand nombre. Savant dosage, métrage méticuleux…

Cette année particulièrement, le tarif des attractions a aussi été un facteur de choix. « Pour deux mêmes métiers, nous avons retenu le moins cher », souligne l’organisateur en chef. Une “contrainte” de plus à intégrer pour assurer le cocktail qui pourrait attirer près de 2 millions de visiteurs cette fois encore.

Jusqu’au 11 septembre, chaque jour de midi à 1h du matin, les manèges tourneront, les serveurs passeront entre les tables, la mascotte Lämmy jouera les vedettes, les propriétaires de luna-park donneront de la voix au micro et des milliers d’ampoules viendront faire oublier (un peu) la fin des vacances.

« Une ambiance festive qu’il faut aussi concilier avec une parfaite sécurité », ajoute avec gravité Laurent Schwaller. D’où la présence permanente des secours du CGDIS, des patrouilles de police mais aussi d’agents de sécurité veillant à la tranquillité de la foule autant qu’à la protection des manèges et matériels des forains (compris en dehors des heures d’ouverture).

Une sécurité qui passe aussi par l’inspection de la conformité de chacune des installations. Une mission confiée par la Ville à Luxcontrol. « Oui, l’an passé, nous avions connu deux blocages de wagonnets sur le circuit d’une attraction mais il n’y a pas eu mise en danger des passagers. C’était une panne mécanique, rien de plus… » Pas de quoi gâcher la fête donc !

 

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