Trois chiffres prouvant que ce printemps a été… pourri !
Publié
par
Edouard Trèfle
le 04/06/2024 à 09:06
La saison des barbecues tarde à se faire sentir. Et pour cause, les “beaux jours” habituels du printemps ont été remplacé par un climat capricieux, gris et surtout (très arrosé). Si chacun a pu s’en rendre compte dans son quotidien, la vérité des données collectées au Luxembourg par AgriMeteo est encore plus cruelle…
🗓️ 43 jours de pluie
C’est bien simple entre début mars et fin mai, 1 jour sur 3 a été marquée par au moins une averse au Grand-Duché. C’est ce dont témoigne le réseau de 40 stations dispersées sur tout le Luxembourg. Si habituellement le début d’année reste pluvieux dans le pays, les chiffres 2024 dépassent de 💧14 jours le nombre habituel de journée où les gouttent ont pu tomber…
☔ Des averses en excès
Il a non seulement plus (trop) souvent mais aussi beaucoup sur le pays et chez ses voisins. Ainsi, AgriMeteo estime que ce deuxième trimestre constitue le 3e printemps le plus arrosé depuis le début de ses calculs. Soit 1854…
En comparaison avec la pluviométrie moyenne retenue sur la période de référence 1991-2020, le Luxembourg a enregistré 🌦️301,2 mm de cumul de précipitations en trois mois. Soit 69% de plus qu’habituellement ! Avec un vendredi 17 mai particulièrement arrosé et qui a causé des inondations dans plusieurs parties du territoire.
Selon les régions, les nuages ont été plus ou moins généreux en ondées note le site météorologique. Si le secteur autour de Clémency au sud-ouest du pays n’a connu qu’une augmentation du volume de pluies “limitée” à +30%, du côté de Remich (+94% !), Asselborn (+90%) ou même Luxembourg-ville (+70%), les compteurs se sont affolés.
🥶 4 fois plus de gelées
En moyenne, le printemps luxembourgeoises se caractérise par 4,3 jours avec des températures descendants sous le 0°C. Pour 2024, mars, avril et mai en auront connu 16,7 jours avec gelées. Y compris des gelées tardives qui ont affecté certaines zones les 21, 22 et 23 avril. Trop d'humidité et ces coups de froid auront bien évidemment des conséquences sur les récoltes et les vendanges à venir, pronostiquent déjà agriculteurs et viticulteurs.
Les nombreuses averses ont, notamment, « retardé les semis des 🌱céréales, des 🥔pommes de terre et du 🌽maïs », note le ministère de l'Agriculture. Les premières coupes de fourrages ont aussi dû être décalées dans le calendrier tout comme certains travaux dans les champs, trop boueux pour y passer un tracteur.
L'humidité a également favorisé l'apparition de maladies et la multiplication de rongeurs dans certaines cultures maraichères. Deux éléments négatifs encore pour les futurs rendements.
Les 🍇raisins et certaines cultures fruitières (poiriers et cerisiers ont quant à eux mal vécu les épisodes de gel tardif. C'est particulièrement vrai pour les 🍒cerisiers et les 🍐 poiriers.
Chaud malgré tout
Même si nul n'a pu en profiter souvent, les températures ont été plutôt clémentes pour les trois mois de printemps. Ainsi, selon AgriMeteo, la température moyenne luxembourgeoise sur le trimestre a été de 10,5°C. Froid ? Non, en tous cas pour les analystes spécialisés dans le climat local. Ainsi, la saison a-t-elle été de 🌡️1,2°C plus chaude que la moyenne. Maigre consolation...
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