Si Johanna De Santis en est arrivée à confectionner des tenues de fête, des déguisements c’est… à cause de ses enfants ! « J’ai été élevée à Munich. Dans le grenier, nous avions deux grandes malles de costumes que mes grands-parents portaient déjà. Nous aimions jouer avec, surtout lors du carnaval », se souvient-elle. Mes enfants ont grandi en Angleterre. Là-bas, nous n’avions bien sûr pas de boîte à déguisements ». Sauf que de ce plaisir, ces enfants ont failli être privés.

Ils ont grandi à Londres et là-bas, la mère de famille ne trouvait rien de bien. « Alors quand, un jour, ma fille m’a demandé de se grimer en oiseau, je me suis lancée. J’ai acheté un vieux rideau d’occasion et je lui ai cousue un costume d’oiseau avec ». Sans le savoir l’économiste qu’elle était venait de débuter une nouvelle carrière…

Elle savait déjà un peu coudre, elle a appris les autres techniques avec le temps. « J’ai d’abord cousu pour des amis, puis j’ai ouvert une boutique en ligne via Etsy. J’ai rapidement eu une clientèle internationale ». Maintenant, Johanna De Santis a dix ans d’expérience dans les doigts. Et depuis trois ans et demi, c’est au Luxembourg qu’elle exerce son talent.

Tailleur pour fêtes

Une activité qui la mobilise pas uniquement quand revient la saison des carnavals ici. Du fait de la variété de sa clientèle dans le monde, elle a des commandes qui tombent tout au long de l’année. Halloween reste un temps fort mais d’autres rendez-vous rythment ses travaux : « En Angleterre, il y a le World Book Day, où les gamins se déguisent en personnages de livres pour enfants. C’est un énorme événement là-bas ».

Sa boutique, L’Atelier Spatz, vend ainsi surtout en ligne. Pour les enfants jusqu’à 12 ans, cela fonctionne relativement bien, selon la couturière. Jusqu’à cet âge, les coupes ont les mêmes proportions. Ce n’est qu’après que cela devient plus compliqué. « Je couds aussi en partie pour adultes. Mais les clients doivent alors venir chez moi pour l’essayage, ou alors il faut que ce soit quelque chose qui fonctionne sans essayage (comme une cape). »

Johanna De Santis n’a jamais compté le nombre de costumes réalisés année. Le costume de pirate (l’un des best-sellers de l’Atelier) est devenu très simple à réaliser. « Je prépare les coupes et j’ai deux couturières au Luxembourg qui peuvent le coudre pour moi. ». D’autres modèles demandent plus de temps, quand ce ne sont pas des modèles uniques.

Un costume spécial sur mesure prend évidemment plus de temps. Et coûte donc logiquement plus cher. « Si le client demande de la soie pure, c’est évidemment plus coûteux que le coton. Le prix augmente également si je dois coudre à la main, si je dois appliquer quelque chose ou si je dois imprimer le tissu. Chaque création est tellement différente de la précédente… ». Comme chez un vrai tailleur mais dont l’art serait essentiellement axé vers la fête !

Parfois, il n’est pas non plus nécessaire d’avoir une véritable occasion pour se déguiser. « Les déguisements peuvent faire de beaux cadeaux de Noël. J’ai beaucoup de grands-parents qui offrent un déguisement à leurs petits-enfants pour les fêtes. » Mais -incontestablement- ses costumes sont plus que de simples jouets !

« La tendance actuelle en matière de costumes est aux classiques, a pu constater la couturière.  Pirate, Alice, ballerine ou astronaute ». Mais la “mode” est de plus en plus influencée par livres, films ou séries télé. D’où un afflux de demandes pour des Spiderman et autre Harry Potter. « Je n’ai pas ces licences et c’est pourquoi je ne fabrique pas des costumes copiés sur les tenues originelles», rappelle au passage l’artisane.

Toutefois, à une occasion, elle a (presque) fait une exception : « À Londres encore, des jeunes gravement malades d’un hôpital devaient concevoir des costumes. Et j’ai réalisé cela pour eux et nous avons fait une séance photo. Un enfant souhaitait être en Spiderman. Nous étions dans l’embarras et avons dû pas mal réfléchi pour faire quelque chose de très approchant… mais de différent », sourit Johanna De Santis toujours ravie de voir le bonheur que ses travaux peuvent apporter.

 

Bas les masques !

Voici 8 rendez-vous costumés à ne pas manquer dans les jours et semaines à venir :

  1. 🇱🇺 C’est LE carnaval luxembourgeois incontournable : la Cavalcade de Diekirch aura lieu ce dimanche 2 mars. Une 57e édition dans la “Ville des ânes” qui pourrait encore attirer plus de 30.000 spectateurs.
  2. 🇩🇪 On attend jusqu’à 200.000 visiteurs pour le défilé du lundi des Roses à Sarrebruck-Burbach. Il est vrai que le cortège compte 80 à 100 groupes à pied, chars, orchestres ou majorettes. Cette année, le “lundi des Roses” tombe ce 3 mars dans la capitale sarroise
  3. 🇩🇪 Trèves a également son défilé du lundi des Roses. Le défilé commence dès 11h, ce 3 mars, depuis Trèves-Sud et se termine devant la SWT-Arena où une grande fête est organisée.
  4. 🇧🇪 Cette année, Arlon fera la fête pendant 4 jours. L’ouverture solennelle du carnaval d’Arlon aura lieu jeudi 20 mars. Un cortège pour enfants aura lieu le samedi 22. Mais le point d’orgue sera doute le cortège du dimanche 23 mars. Une quarantaine de chars et groupes musicaux y participeront.
  5. 🇱🇺 Un monde de couleurs, de créativité et de plaisir, c’est ce que promet la Cavalcade de Remich . Celle-ci est attendue dimanche 30 mars.
  6. 🇧🇪 Le Carnaval des fleurs de Florenville est un événement particulier. Dans la cité belge, la tradition veut que les chars soient décorés de milliers de fleurs en papier. Spectacle unique à apprécier dimanche 30 mars.
  7. 🇫🇷 Les quelque 7.000 visiteurs espérés au prochain carnaval de Longwy  pourront vivre un week-end les 10 et 11 mai. En effet, ici, tout est placé sous le signe du carnaval vénitien.
  8. 🇫🇷 En Moselle, Château Salins se targue d’être calme et paisible. Il ne faut toutefois pas s’attendre à cela le 6 avril, lorsque des musiciens et des chars défileront dans les rues pour amuser les fêtards à l’occasion du Carnaval des Saulnois.

 

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