Pour le Luxembourg, il s’agit de 🇱🇺François Jagut (restaurant Les Roses, du Casino 2000). Pour la Belgique, le Gault & Millau a choisi 🇧🇪Glenn Verhasselt (Sir Kwinten). Ne restait plus qu’à désigner la toque qui, en France, allait décrocher le titre de “Cusinier de l’année“. Une goutte de suspense, une pincée d’attente et c’est le nom de 🇫🇷Frédéric Anton qui a été révélé pour cette consécration au pays de la gastronomie.

Et même si ce chef de 60 ans est à la tête de deux établissements parisiens, ce prix a reçu un écho particulier en Lorraine, en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges plus précisément. C’est en effet à Nancy que ce brillantissime maitre queux a vu le jour, et a débuté à 20 ans sa carrière aux fourneaux. Tout juste sorti du lycée hôtelier de Gérardmer, le Capucin Gourmand allait donner l’occasion d’apprendre son art aux côtés de Gérard Veissière, un saucier d’exception.

Des tables à Lille, Reims et ensuite Joël Rebuchon à Paris allaient affiner le palais, le savoir-faire et l’imaginaire du cuisinier. En attendant 1997, date à laquelle Frédéric Anton se voit confier Le Pré catelan dans la capitale, établissement qu’il va élever au rang de 2* en deux ans, puis 3* au Michelin en 2007.

Meilleur ouvrier de France, il accepte de conduire en parallèle du premier restaurant, un autre haut-lieu du bien-manger à Paris : le restaurant Jules-Verne, au deuxième étage de la Tour Eiffel. Prenant ainsi la suite d’Alain Ducasse, excusez du peu… Là encore, le Lorrain fera merveille décrochant une étoile six mois après la réouverture de l’adresse, et une deuxième en 2024.

 

En recevant le prestigieux prix devant ses pairs, le chef Anton s’est amusé de cette reconnaissance “tardive”: « Vu mon âge, j’ai 60 ans, je pensais passer direct académicien ! », s’est-il amusé.

En tout cas, si le Guide et les juges veulent encore lui offrir une louche de satisfecit, ils peuvent toujours aller goûter à la carte des deux établissements qu’il a lui-même montés. Toujours à Paris :  le restaurant flottant des bords de Seine Don Juan II (1*, 4 toques) et le bistrot chic La Ferme du Pré au Bois de Boulogne. Pas de doute, ce gars-là ne manque pas d’appétit !

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