On ne va pas se mentir, sur ce coup-là, le Luxembourg n’est pas en première position. Non, dans le monde, c’est à l‘Autriche qui a été pionnière dans l’émission de crypto-timbre. C’était en 2019. Mais quatre ans plus tard, ce 10 octobre, voilà le Group Post franchissant ce gap technologique et proposant désormais lui aussi cette innovation à sa clientèle. Aussi bien pour usage que collection.

Pas sûr que l’initiative ne vienne remplacer de sitôt la vente de “vrais” timbres au Grand-Duché. Il va d’abord falloir habituer chacun à l’emploi de cette version mi-physique mi-dématérialisée de la vignette jusqu’alors nécessaire pour tout envoi de courrier. Là, il est question de disposer aussi d’un “jumeau numérique” de son affranchissement.

Via un code QR, les utilisateurs pourront disposer de leur propre NFT (« jeton non fongible ») de leur timbre. De quoi posséder en plus une œuvre d’art (ici un lion, symbole du Luxembourg oblige), à contempler entre ses mains ou sur écran. Le tout étant à acheter en ligne, pour 9€. C’est clair ? Pas certain…

Reste que dans le monde des philatélistes, l’annonce de la sortie du premier crypto-timbre grand-ducal fait le buzz. Car les spécialistes savent que, tiré à 75.000 exemplaires, l’objet va prendre de la valeur. Oui, il y a un marché… Une valeur d’autant plus grande que certains “tirages” de couleur sont en édition limitée (à l’exemple de la version rouge dont il ne sera proposé que 750 modèles).

Pour cette première émission, Post s’est associé avec ses homologues autrichiens et néerlandais, ayant déjà adopté ce système. Ainsi, Österreichische Post et PostNL émettent eux aussi une déclinaison du profil du Lion grand-ducal, dont le design est signé de l’artiste hollandaise Sandra Smulders. Tout l’intérêt sera donc de disposer de la série complète pour tout collectionneur 5.0 qui se respecte.

Sachant que, une fois acquis, le crypto-stamp peut se conserver ou se revendre.

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