Pas tous les jours que les passants de la Ville haute voit des statues décoller. Et pourtant, c’est bien ce qui est survenu ce 18 octobre au matin, place du Roude Petz (puits rouge). La sculpture aux bergers-musiciens et moutons, symbole de ce carrefour de Luxembourg-ville, étant chargée sur un poids-lourd pour rejoindre des cieux plus cléments.

Il est vrai que pour la Hämmelsmarsch, il était temps de s’offrir un petit lifting. Les caprices de la météo, les outrages du temps et les fantaisies de la foule avaient fini par enlever à ce bronze sa patine brune foncée et dorée. Il est vrai que l’œuvre trône ainsi parmi la foule et sous la pluie depuis 1982. Pierre Wermer était encore Premier ministre du pays et le Grand-duc se prénommait Jean.

Après quatre décennies de bons et loyaux services, la fontaine a malheureusement perdu son éclat d’origine. D’une part, l’oxydation a provoqué l’apparition d’une couche de vert-de-gris (signe d’oxydation du cuivre et du bronze) et, en plus, les eaux ont fini par déposer du calcaire donnant mauvaise mine à la création de l’artiste luxembourgeois Wil Lofy.

Protection renouvelée

Aussi, direction un atelier de restauration pour redonner une seconde jeunesse à la “Hämmelsmarsch”. Et c’est en France, à la Fonderie de Coubertin, que la pièce va pouvoir se reposer. Ou tout du moins bénéficier d’un micro-gommage de sa surface en bronze, quelques petites soudures de réparation et la reprise en ciselures ici ou là de quelques fissures.

Mais ce n’est pas tout, une nouvelle patine à chaud sera ensuite appliquée, avec une triple application devant assurer à la pièce une protection renouvelée contre toutes les attaques pour quelques années encore. Selon la Ville de Luxembourg, l’opération devrait durer deux mois.

“L’atterrissage” de la Hämmelsmarsch repimpée sur son socle pourrait avoir lieu à l’occasion des fêtes de fin d’année; le chantier de restauration devant s’étendre sur deux mois.

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