Quand vient l’été et que résonne le bruit des 750 cv des Formule 1 en lice pour le Grand Prix de Francorchamps, tout le monde n’a d’yeux que pour les pilotes, le fameux raidillon du Circuit de Spa-Francorchamps, les tribunes remplies (380.000 spectateurs l’an passé) et les retombées économiques pour les environs de la piste. SAuf que tout cela a un prix…

Un coût qu’inlassablement ma société 100% publique Spa Grand Prix finance. L’an passé, il a fallu ainsi signer un joli chèque de 23,5 millions d’euros pour voir Max Verstappen et ses collègues en découdre sur les 7 km de bitume. Une somme indispensable pour que Liberty Media donne son feu vert à la tenue de la légendaire épreuve.

Et cette année, avant la course du 18 juillet, il faudra encore débourser 25 M€, et encore 28 en 2024… Et pas le peine de compter sur les recettes pour couvrir la dépense, à chaque édition, l’opération est déficitaire et la Région Wallonie doit mettre la main à la poche une fois les bolides et la foule partis.

Ainsi, l’an passé, la collectivité a épongé autant que possible le déficit de la course. Et l’on parle là d’un trou de 3,2 millions d’euros. Seule consolation, la somme semble réduire d’année en année. Passant de 7,3 M€ en 2021 à 5,6 en 2022, etc.

Et si la course revient en pole position de l’actualité en ce début d’année, c’est que la problématique de ce financement a été évoqué par le député Olivier Bierin. L’élu Ecolo n’étant pas convaincu que l’argent versé pour les sports mécaniques soit la meilleure route à suivre.

Pour Willy Borsus (MR), c’est tout le contraire. Et sans y aller pied au plancher, le ministre wallon de l’Économie a clairement fait savoir que la Région continuerait à remplir le réservoir de Liberty Média qui, pour l’instant, n’a concédé l’organisation de la course à Spa que jusqu’en 2025.

Pour le ministre libéral, la compétition (regardée dans le monde entier) constitue trop une vitrine internationale pour s’en priver. Et de souhaiter d’ailleurs que le bail entre la F1 et le circuit niché dans les forêts de la Province de Liège tourne encore longtemps.

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