Le Luxembourg ne compte pas encore d’astronautes dans la station spatiale internationale mais qui sait si, bientôt, on entendra pas un « Gudden Appetit ! » à bord de l’ISS. Ce jour-là, l’EHTL (École d’hôtellerie et de tourisme de Diekirch) aurait la tête dans les étoiles : ses recettes auraient fait mouche auprès d’un jury de spécialistes de l’alimentation, de spationautes et du chef de programme de la station spatiale internationale, rien que ça !

En effet, à l’automne, un mail de la NASA qui est venu booster élèves et enseignants pour un projet hors du commun : concevoir deux plats qui feraient le régal de l’équipage de cosmonautes en service 400 km au-dessus du globe. Un projet qui a été réalisé à la vitesse de la lumière puisque les établissements volontaires n’avaient que jusqu’à mi-décembre pour expédier leurs recettes à l’agence spatiale américaine.

Avant d’être mis en orbite, les petits plats devaient répondre à des exigences bien terre à terre. D’abord : être à base de légumes. Ensuite : interdiction d’employer de la farine, des œufs ou du poisson cru (possible fauteurs de troubles digestifs). Pas question non plus que les mets expédiés ne produisent de miettes (un enfer pour le système d’aération du vaisseau !). Enfin, il fallait que la nourriture, une fois empaquetée, puisse se conserver… 5 ans.

Pas de quoi faire peur au chef de l’école, Alain Hostert, qui avec deux jeunes a répondu au “défi culinaire“. Et de proposer sur le pas de tir un muffin à base de flocons d’avoine (goût citrouille) mais aussi une crêpe au sarrasin fourrée au chou frisé/volaille.

Ces recettes ont aussi mobilisé les spécialistes de la nutrition de l’École. Il fallait en effet que les aliments proposés puissent non seulement satisfaire le palais des astronautes mais aussi leur apporter les éléments nutritifs indispensables à leur bonne santé.

Les quantités de sel, sucre et autres acides gras ont ainsi été évaluées avec une extrême précision. Cela en tenant compte des unités de mesures US (cup, ounce, pound) et non plus de celles en grammes ou cuillères à café des gastronomes européens !

Maintenant, la balle est dans le camp de la NASA. Patience pour l’EHTL car l’agence spatiale n’a pas encore dit quand elle révèlerait les recettes retenues pour un prochain décollage. Houston, on a du suspense…

Déjà en l’air

On ne peut souhaiter le même succès avec la NASA que l’École n’en a déjà avec Luxair. En effet, voilà plusieurs années, que son savoir-faire est mis à contribution pour élaborer une partie des menus servis sur les liaisons de la compagnie aérienne luxembourgeoise. Eh oui, en classe affaire ou en économique, ce que vous mangez au-dessus des nuages a aussi été conçu d’abord dans les cuisines de Diekirch !

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