« Le public veut rattraper le temps perdu maintenant !» Et la nouvelle n’est pas pour déplaire à Guido Berghmans, directeur du Casino 2000 de Mondorf-les-Bains. Á l’heure de souffler ses 40 bougies, l’établissement en apprécie d’autant plus l’aubaine que les années Covid sont passées par là…

Une période qu’a posteriori le responsable analyse « comme une chance ». Certes, confinement oblige, il a fallu fermer les portes du Casino pendant 120 jours en 2020 et 2021. Certes, il faut regagner la confiance du public. « Mais au final cette période nous a donné plus d’élan que ce que nous avions prévu. Durant cette “pause”, nous avons fait le choix de nous séparer de tout ce qui n’était plus dans l’air du temps pour mettre en place de nouveaux programmes. »

Cette “seconde jeunesse”, l’établissement va notamment la mettre à profit pour redéfinir ses espaces d’accueil. Pas forcément côté machines à sous et tables de jeu mais surtout pour les parties dédiées à l’événementiel ou aux réceptions.

Des jeux, du divertissement, des bons plats

Dans les cartons, figurent déjà les plans d’un bar qui pourrait ouvrir dans les sous-sols. « Comme au temps du légendaire Bistro qui a fait la légende des nuits du Casino », évoque Guido Berghmans. Il faut aussi réfléchir à ouvrir des accueils pour qu’associations, entreprises, clubs puissent réunir 200-250 personnes « dans une atmosphère trendy, cosy, jazzy, à la place du Chapito qui, pour certaines jauges, peut s’avérer trop vaste ».

Côté spectacles aussi, Casino 2000 entend renforcer son positionnement. « Clairement, nous sommes désormais reconnu comme lieu culturel d’importance. Maintenant, notre programmation peut vraiment se renforcer. En 2023, on est encore dans le rattrapage des shows annulés (5 reports pour Gad Elmaleh !) mais en 2024, on fera fort question têtes d’affiche. »

Et les jeux dans tout ça ? Clairement, Guido Berghmans et son équipe de près de 170 collaborateurs n’entendent pas les délaisser. Après tout, sur 50 millions d’euros de chiffres d’affaires 2022, la part restauration-événementiel ne pèse “que” 5 à 6 millions.

« L’avenir sera en ligne »

Mais sur ce créneau, celui qui dirige Casino 2000 depuis 1984 sait que la donne change à toute allure. Et pas seulement parce que la roulette plait moins désormais que le poker dans le cœur des quelque 320.000 adultes qui franchissent le seuil de l’établissement chaque année actuellement.

« L’avenir sera en ligne, estime Guido Berghmans. J’imagine que pour ses 50 ans, dans 10 ans, le Casino sera toujours à Mondorf mais surtout sur les smartphones en proposant des jeux de hasard parfaitement organisés, contrôlés, fiables. La Lituanie, la Suisse et la Belgique ont déjà franchi le pas… » Sous-entendu : à quand le Luxembourg ?

La question sera posée aux deux ministres de tutelle de l'établissement, celle de la Justice Sam Tanson et sa collègue des Finances Yuriko Backes. « Il faut s'adaper à cette nouvelle génération qui veut bien jouer en ligne, en réseau, depuis chez elle en semaine et qui, le week-end, aime à se retrouver pour une partie moins virtuelle entre amis ou amateurs dans un lieu agréable comme le nôtre. Ce sont deux dimensions à prendre en compte pour s'assurer un bel avenir. »

Et quand le Casino va, tout va autour de lui. Car n'oublions pas que l'Etat perçoit une belle part des gains engrangés, tout comme la commune de Mondorf-les-Bains elle-même (2,5 M€). Il serait donc dommage de se priver de la générosité du fringant quadra !

« Quand je suis arrivé en 1984, comme croupier, je venais du casino d'Aix-la-chapelle qui a tout du palace. Devenu directeur du Casino 2OOO, en 2002, c'est son potentiel qui m'a toujours enthousiasmé: pour des agrandissements, des embellissements. Aujourd'hui encore, je me dis qu'il y a encore de quoi faire mieux !", dixit Guido Berghmans.

 

 

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