Selon une enquête de l’Administration de l’environnement, 72% des Luxembourgeois ont quelque part chez eux un appareil électrique qu’ils n’utilisent plus. Une accumulation discrète qui porte un nom : le “hoarding“. La plupart du temps, cela se traduit par la présence d’un mobile ou d’une tablette au fond d’un tiroir, d’un ordinateur dans un coin, d’un appareil hifi ou d’une machine à laver au fond du garage…

Ces déchets électroniques contiennent des matériaux “intéressants”. On parle ici d’or, argent ou cuivre. Et la récupération de ces pièces permet d’avoir moins à puiser dans les ressources naturelles et réduire l’empreinte écologique liée à leur extraction. De l’utilité donc de les rapporter en déchetteries ou dans les centres de ressources ouverts gratuitement au Luxembourg.

Mieux que jeter

« Recycler vaut la peine », explique d’ailleurs le directeur d’Ecotrel, Andy Maxant. Au Grand-Duché, 6.000 tonnes de déchets électriques et électroniques sont collectées chaque année. Dont près de 2.200 t juste en petits appareils (type smartphones). Leur batterie est d’abord retirée à la main, puis le reste des composants fini broyé. Les métaux sont triés et le plastique récupéré fil vers la belgique pour y être recyclé.

« Un téléphone portable n’est pas très volumineux, mais comme les ménages ont souvent 2 ou 3 appareils qui traînent chez eux, cela fait tout de suite des volumes importants », explique le responsable d’Ecotrel.

Si les appareils “en sommeil” reste en état de fonctionnement, l’Office de l’environnement conseille de les donner plutôt pour un réemploi. Les initiatives sociales “ReUse” sont faites pour ça !

D’ailleurs, certaines stations de recyclage du pays, on trouve des points de collecte spécifiques : les sèche-cheveux ou fours micro-ondes déposés là sont ensuite remis en état et donnés à des personnes dans le besoin. Des organisations comme Nei Aarbescht ou la Digital Inclusion ASBL s’occupent de cette remise en état.

De plus, certains commerçants reprennent également les appareils encore en état de marche. L’idée est alors de les revendre en tant que “reconditionnés “.

Les petits appareils électriques (machines à café notamment) peuvent aussi être déposés, s’ils ne peuvent plus être sauvés, aux points de collecte mobiles de la SuperDrecksKëscht, organisés dans les communes luxembourgeoises.

Le mieux toutefois, pour éviter d’en arriver là, reste que chacun évite d’acheter des appareils inutiles et opte plutôt pour la réparation que la mise au rebut. De plus en plus, au Luxembourg et sur la Grande Région des Repair Cafés ont ainsi vu le jour. Il s’agit d’événements au cours desquels des bénévoles vous aident à réparer vous-même, par exemple, ce mixeur qui ne tournait plus guère.

Une nouvelle directive de l’UE veille à ce que tous les smartphones et tablettes soient munis d’un label indiquant la facilité de réparation dans toute l’UE. Une indication complétée désormais par le nombre de cycles de charge que la batterie peut supporter (jusqu’à ce qu’elle ne dispose plus que 80% de capacité), la résistance de l’appareil à l’humidité ou à la poussière.

 

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