L’État luxembourgeois n’a aucune raison de penser qu’il n’y aura bientôt plus de cigarettes ou pots de tabac à rouler mis en vente sur l’aire d’autoroute de Capellen. Et il a fallu que le ministre des Finances,  Gilles Roth en personne, le dise haut et fort. Un démenti né du système d’attribution des stations-services au Grand-Duché.

Ainsi, les concessions pour l’exploitation des 7 aires de repos autoroutières du pays sont attribuées via appel d’offres public. Ainsi, dernièrement, les deux stations de Berchem (les plus importantes d’Europe en terme de volumes de carburants distribués) ont changé de “locataire“. À chaque concession accordée, l’État reçoit en paiement un “loyer fixe” et une partie du chiffre d’affaires réalisé sur site.

Il va de soi que ce pourcentage est un élément que la compagnie pétrolière doit signifier dans sa proposition financière. Car la donnée est primordiale pour les caisses publiques : en un an, par ce biais, l’État récupère environ 70 millions d’euros.

Écrit noir sur blanc

Dernièrement, les députés Pirate luxembourgeois ont cependant appris que l’opérateur ayant remporté l’appel d’offres pour exploiter à l’avenir l’Aire de Capellen avait fait une très bonne offre au ministère des Finances. On parle d’un doublement du pourcentage reversé sur le chiffre d’affaires…

Mais la compagnie pétrolière en question (Aral) aurait négocié avec ses fournisseurs afin de récupérer de l’argent par ailleurs. « En se basant sur nos informations, l’exploitant demande maintenant, par exemple aux marques proposant du tabac, d’augmenter leur contribution pour que leurs produits soient mis en rayons », explique le groupe Pirate. De fait, certains manufacturiers auraient renoncé à placer cartouches ou tabac à rouler sur ce site.

« Dans le contrat de concession, l’exploitant s’est engagé à proposer les produits suivants », a déclaré le ministre dans une réponse parlementaire, avant d’énumérer une série de produits, dont 🚬tabac, les 🥛produits laitiers, 🥗produits frais, snacks🥪et produits d’hygiène🧴. Selon Gilles Roth, il n’y aurait donc aucune raison de douter que le gérant se conforme à cette liste.

Le sujet de la vente du tabac est un sujet récurrent au Luxembourg. D'une part, les taxes qui y sont liées rapportent chaque année environ 1,4 milliard d'euros au budget de l'État (avec un nombre de cigarettes toujours croissant année après année). D'autre part, parce que le ministère de la Santé, lui, essayent d'éloigner la population de ce qui risque un facteur d'altération grave pour la santé

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