Une addition de restaurant 22% plus salée
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 21/01/2025 à 17:01
L’huile d’olive, le chocolat, les alcools, fruits comme légumes : tout a augmenté ces dernières années dans les rayons des magasins. Une hausse sensible dans nos assiettes, et par rebond à la carte des restaurants, snacks et autres cafés d’Europe et du Grand-Duché. De combien ? Le Statec a fait le calcul : d’avant la crise Covid à aujourd’hui (2019-24), les tarifs proposés aux clients ont augmenté d’un quart dans l’UE (+ 25%🇪🇺) et d’un peu moins au Luxembourg… + 22%🇱🇺.
Et, non, ce ne sont pas les patrons de l’Horesca qui se sont forcément enrichis durant ces années qui ont vu le cours des produits alimentaires grimper au fil des crises. Ainsi, corona, guerre en Ukraine et poussée de l’inflation (dont on commence à sortir) sont venus pimenter les additions. Un mouvement face auquel, derrière le comptoir ou en cuisine, chaque chef d’établissement a dû réviser ses prix.
Au Luxembourg, sur cinq ans, on estime que le prix des produits alimentaires a progressé de 🥗+25%. Surcoût auquel il faut ajouter l’impact de la flambée des tarifs de l’énergie (⚡+130% jusqu’au 1er semestre 2024 pour les petites entreprises)… Avec le client qui, au final, paye l’addition ou des établissements qui doivent fermer faute d’être suffisamment restés compétitifs.
Heureuse comparaison
Dans le détail, les analystes que c’est la petite restauration qui a dû le plus augmenter les prix pratiqués (🍔+25%), quand un verre d’alcool servi dans un bar du pays n’a progressé “que” de 🍷+19% dans le même temps.
Entre les deux, note le Statec, vins ou eaux servis à la table des restaurants ont vu leur facture progresser de + 24%🥂, les soft proposés dans les cafés + 22%🫗 et les repas servis dans les restaurants gagner + 21%👨🏼🍳. Pas simple dans ces conditions de garder autant de clientèle…
Reste qu’à comparer ce qui a pu se passer ailleurs sur la Zone Euro, le Luxembourg n’apparaît pas dans les pires positions. Les ardoises présentées sur les devantures des cafés-restaurants d’Europe de l’Est ont bien plus subies ces “multi-crises”. Il est question de tarifs augmentant de moitié, depuis 2019, en 🇸🇰Slovaquie, 🇱🇹Lituanie ou pire 🇭🇷Croatie (+ 56% du côté de Zagreb !).
Sur la Grande Région, ce sont les consommateurs français qui ont le moins subi la hausse des prix pratiqués à l’heure de l’apéritif ou du repas. Tout juste +17%, le plus bas impact en Europe. Quand les Belges (+27%) ou les Allemands (+ 32%) devaient débourser plus pour trinquer ou manger.
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