Il est annoncé pour 2027, voire 2028. Mais déjà, l’euro numérique soulève quelques craintes et le député Laurent Mosar s’en est fait l’écho à la Chambre des députés luxembourgeois. Actuellement en phase de test, quels seront les changements amenés par cette monnaie numérique émise par la Banque centrale européenne ? Pièces et billets perdront-ils de leur valeur ? Auront-ils toujours cours ?  Gilles Roth est venu jouer les professeurs apaisants.

Et le ministre des Finances de d’abord préciser que cet euro numérique aurait la même conversion que l’argent physique actuel : 1 pour 1 (contrairement aux cryptomonnaies donc). De plus, cette monnaie digitale « n’abolira rien d’autre ». Autrement dit, pas de disparition subite de valeur pour les espèces en possession de chacun des citoyens. Ouf… « Chaque pays de l’Union qui est émetteur garantira cela. »

Ainsi, l’euro numérique est actuellement pensé comme un mode de paiement complémentaire aux moyens de paiement habituels. Il serait accessible à toute personne ou entreprise dans la zone euro pour ces achats, transactions physiques ou sur le net. Et la BCE d’assurer qu’aucun frais ne sera prélevé pour l’utilisation de cette “nouvelle monnaie”.

Changement d’habitudes

Au final donc, cette monnaie virtuelle ne devrait finalement guère bouleversé le quotidien des Luxembourgeois. Que ce soit dans leurs achats ou dans les économies en numéraire qu’ils peuvent conserver à domicile.

Par ailleurs, n’a pas manqué de souligner le ministre des Finances, les consommateurs payent de plus en plus directement via carte ou smartphone. En 2016, la BCE estimait déjà que la moitié des achats en boutique se faisaient ainsi en mode “sans contact”. La proportion a dû bondir depuis… Ainsi, il est considéré que depuis 2020, la carte bancaire est plus employée que les espèces dans les échanges au Grand-Duché.

Par contre, même s’il compte encore 535 distributeurs automatiques de billets (DAB) sur son territoire, le Luxembourg doit s’attendre à voir cette offre se réduire au fil du temps. Moins d’emploi de cette forme de paiement entraîne ce choix des banques. Pour se consoler, les Luxembourgeois (comme les usagers frontaliers ou les touristes de passage) pourront toujours se satisfaire d’être dans les pays les mieux dotés en DAB en Europe.

Sachant que le pays a aussi conservé jusqu’à présent 25 agences bancaires pour 100.000 habitants où l’argent liquide reste à disposition et utilisable.

 

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