Une nouvelle structure tarifaire de l’électricité doit entrer en vigueur le 1er janvier 2025 au Luxembourg. Avec la disparition pour la même date du “bouclier tarifaire” de l’État, c’est une hausse de 30% du prix du kilowatt qui s’annonce… Mais cette augmentation concernera le réseau basse tension, celui utilisé par les ménages, les commerces de détail, etc. Un tarif élevé qui vise à inciter les abonnés à mieux maîtriser leur consommation d’énergie (notamment en évitant d’utiliser leurs appareils lors des “pics de charge”.

Prochainement également, les utilisateurs devront aussi s’adapter aux “niveaux de puissance”. Pour chaque dépassement de la puissance maximale attribuée, un surplus viendra ainsi frapper la facture d’électricité des particuliers. Mesure dont il est encore difficile d’estimer l’impact financier ; tout dépendra du comportement des utilisateurs.

Sauf qu’au Luxembourg, les consommateurs privés sont ceux qui consomment le moins d’électricité. Loin devant les  280.600 ménages abonnés, c’est bien les 190 gros sites industriels qui nécessitent un approvisionnement majeur (voir tableau). Entre les deux, on trouve d’autres clients professionnels, au nombre d’environ 65.100 (situation en 2023).

L'Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) vient de réagir face à ce qui attend les abonnés. Et de rappeller notamment que tous les particuliers n'ont pas la possibilité d'organiser leur emploi du temps en fonction des besoins du réseau électrique ou d'acheter des appareils dont le démarrage peut être programmé en leur absence ou en plein milieu de la nuit.

 « Nous comprenons qu'un approvisionnement énergétique durable nécessite également des adaptations économiques. Toutefois, ceux-ci ne doivent pas être supportés unilatéralement ou principalement par les ménages privés », a déclaré Nico Hoffmann, président de l'ULC.

L'organisation souligne également l'importance du fournisseur d'électricité luxembourgeois Encevo. Il occupe une position dominante sur le marché. De plus, l'État détenant (via Post ou la BCEE) 60% des parts de l'entreprise, l'ULC estime qu'il peut influencer les décisions de l'opérateur, et donc tenté d'aller vers un allégement de la hausse annoncée.

Aussi, l'Union demande au gouvernement de mener une politique énergétique « réellement favorable aux consommateurs ». Cela implique notamment une structure tarifaire équitable, une plus grande transparence dans la fixation des tarifs et des mesures visant à promouvoir une véritable concurrence.

 

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