Avec 270 millions d’abonnés à travers le monde, Netflix va bien, merci pour elle. Mais le géant (d’à peine 11 ans) a un caillou dans la chaussure qui le dérange en Belgique. Plus précisément en Fédération Wallonie-Bruxelles, là où en 2023 a été voté un décret imposant aux acteurs de son genre de soutenir les productions audiovisuelles locales. Ainsi, Netflix devrait verser pour cette “bonne cause” 9,5% du chiffre d’affaires réalisé sur le territoire régional. C’est là que ça coince !

C’est que si la plateforme veut bien gagner de l’argent (2,3 milliards de dollars de bénéfice au 1er trimestre 2024), elle peine à sortir la monnaie de ses poches. Ce que le décret l’a contraint de faire à un niveau que la firme estime bien trop élevé. D’autant plus insupportable aux yeux de l’entreprise que le taux initialement prévu était beaucoup plus bas (2,2 %).

Aussi, tel l’Empire de la Guerre des Étoiles, Netflix International contre-attaque. La société vient de déposer un recours en annulation  du décret devant la Cour constitutionnelle belge. Une mesure assez inattendue mais que son siège (établi aux Pays-bas) justifie en s’appuyant notamment sur la moyenne des taux de participation demandés dans les autres États membres de l’Union européenne. Un chiffre plus proche des 3,5 % que des 9,5 %

Rien au Luxembourg, beaucoup en France

Au Luxembourg, la question ne se pose pas. En effet, voilà trois ans déjà, le gouvernement avait fait le choix de ne pas envisager de suivre la directive européenne SMA (services médias audiovisuels). La crainte était alors qu’en taxant les plateformes (Disney +, Amazon prime et autres avec), les spectateurs du Grand-Duché (“petit” pays” en terme de consommateurs) perdent la possibilité d’accéder à ces services de streaming. Les maisons-mères trouvant trop coûteux la distribution de leurs programmes pour un marché si étroit.

La France de son côté n’a pas hésité, par contre. Ainsi, de 250 à 300 M€ sont reversés chaque année dans le secteur culturel. Avec un taux fixé à 20% du chiffre d’affaires des plateformes, l’Hexagone s’est montré particulièrement gourmand. Mais cela profite à 80 % pour la production audiovisuelle nationale et 20 % au cinéma tricolore.

 

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