Depuis mai, les e-liquides (à l’instar du tabac) font l’objet d’une nouvelle taxe. Mais même si fiscalement le succès des e-cigarettes peut rapporter gros, le gouvernement luxembourgeois n’entend pas laisser le business des cigarettes électroniques croitre sans foi ni loi. D’où déjà plusieurs annonces d’un prochain texte de loi visant à encadrer plus fermement ce type de produits particulièrement appréciés des jeunes consommateurs. Le texte actuel, datant de 2017, n’étant plus adapté aux nouvelles pratiques des fumeurs.

Mais ces dernières semaines, ce ne sont pas les élus mais les fonctionnaires qui ont fait la chasse aux mauvais élèves de ce marché florissant. Ainsi, Administration de l’environnement et Direction de la Santé viennent de contrôler 45 échantillons d’e-cigarettes (à usage unique) et divers e-liquides. Afin que la “sélection” soit la plus représentative, ces éléments ont été achetés dans 11 points de vente différents.

Et visiblement, le passage par boutiques de vape, stations-services et autres bureaux de tabac n’a pas été vain… Rien que sur présence des mentions de sécurité pour les mineurs ou avertissements en “braille” pour les acheteurs non-voyants, 27 produits ont été pointés du doigt comme « ne disposant pas d’un étiquetage suffisant »…

Ce n’était là qu’un début. Vingt échantillons ont ainsi été immédiatement retirés des rayons car en non-conformité par rapport à la législation sur les pictogrammes, mentions de danger ou langue employée (il faut que les produits vendus au Luxembourg disposent de texte en français ou allemand). Une interdiction sévère qu’ont aussi frôlé 7 autres pièces au marquage d’emballage « pas satisfaisant ». Pour eux, une lettre d’information aux producteurs a été envoyée « pour que des mesures correctives volontaires » soient mises en œuvre…

Et question sanitaire alors ?

De son côté, la Direction de la Santé n’a même pas eu besoin de sortir éprouvettes et tests chimiques pour décider de faire retirer de la vente 39 produits (sur les 45 collectés !). Avant même d’analyser le contenu des produits, les fonctionnaires ont constaté que ces articles n’avaient même pas été notifiés auprès des services sanitaires. Et donc qu’ils étaient illégalement proposés au public… Cela aux risques et périls potentiels pour la santé des usagers !

Toutefois, il est à noter que l’administration a analysé la composition chimique de ce que proposaient 13 cigarettes électroniques à usage unique disponibles au pays. « Tous ces produits ont été conformes aux restrictions », assurent les laborantins.

Maintenant, les vendeurs contrevenants vont tous recevoir un rappel à l’ordre de la Direction de la Santé. Occasion, par exemple, de leur rappeler que le site du ministère de la Santé présente désormais la liste des produits conformes (et non-conformes) pour tabac et vapotage Grand-Duché. Un état des lieux que les consommateurs seraient bien inspirés de consulter eux aussi.

Et après usage ?

Petit rappel : même si elles sont dites “jetables” les cigarettes électroniques à usage unique ne doivent pas terminer dans la nature… Ni même dans la poubelle ordinaire à dire vrai. En effet, il s’agit d’un déchet électronique. De ceux qui sont collectés par Ecotrel avant d’être retraités.

 

 

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