Le Contrôle technique ne distingue pas la nationalité des véhicules
Publié
par
Edouard Trèfle
le 22/08/2024 à 12:08
145 euros d’amende et deux points retirés sur son permis de conduire : voilà le prix à payer au Luxembourg pour tout conducteur ou motard surpris au volant/guidon d’un véhicule n’étant pas en règle avec les obligations de contrôle technique. Et si, après le “lockdown Covid” imposés aux sites de contrôle, une certaine tolérance avait été accordée par les autorités au Grand-Duché, les Policiers n’accordent plus de largesse aux fautifs.
Et la possibilité d’une sanction plane sur l’ensemble des automobilistes ou pilotes surpris en infraction. Cela quelle que soit leur nationalité ou la couleur de leur plaque d’immatriculation… Ces derniers mois, plusieurs usagers luxembourgeois en ont fait l’amère expérience. En effet, à défaut d’avoir reçu un rappel leur signalant que l‘âge de leur auto ou deux-roues justifiait un passage entre les mains d’un centre agréé du pays (3 organismes) ils ont omis de passer entre les mains d’un contrôleur. Pas de chance, il ne s’agit nullement là d’une “excuse” sur laquelle les agents passe l’éponge…
La ministre de la Mobilité vient de le rappeler : même s’il est de coutume que les propriétaires luxembourgeois reçoivent un courrier 6 mois avant l’échéance légale, cela ne constitue en rien une obligation « juste un service au citoyen ». Et Yuriko Backes : « Il est de la responsabilité de chacun qui se déplace en véhicule sur la voie publique de s’assurer que ce moyen de transport est conforme à la législation nationale ».
À chacun sa spécificité
Au Grand-Duché, le 1er passage au contrôle technique est ainsi obligatoire 4 ans après la date de 1ère mise en circulation du véhicule. Ensuite, le second contrôle sera effectué deux ans plus tard. Enfin, au terme de ces 6 années, il convient de se soumettre à l’inspection périodique chaque année.
Au terme de chaque visite, si tout est conforme au niveau des critères de sécurité/pollution (éclairage, freinage, essieux, suspensions, pneumatiques, etc), un certificat est remis au propriétaire. Et c’est bien l’original de ce document qu’il convient de présenter aux policiers lors des vérifications qui peuvent être menées au bord de la route.
🇫🇷En France, le contrôle est devenu obligatoire en janvier 1992. Actuellement, il se fait au même rythme que chez le voisin luxembourgeois (4 ans, 2 ans, 1 an).
🇧🇪En Belgique, passé le 1er contrôle -4 ans-, il est possible de bénéficier par la suite d’une extension de validité. Un bonus de 2 ans (au lieu d’un passage annuel). Pour en bénéficier, il faut que le véhicule réponde aux critères suivants notamment moins de 6 ans de mise en service et kilométrage sous les 100.000 km.
🇩🇪En matière de contrôle technique routier, l’Allemagne a été pionnière. C’est en effet depuis 1951 que cette obligation a été instituée. Et aujourd’hui, c’est sur un mode bien plus drastique que les conducteurs se plient à cet “examen”. En effet, dans les différents Länder, le passage est imposé tous les 3 ans pour les autos, 2 ans pour les motos et chaque année pour taxis, camions, caravanes et véhicules de location.
Une fois passé, le véhicule “validé” se voit attribuer sur sa plaque d’immatriculation un petit autocollant (en forme de cadran de montre). D’un simple coup d’œil, chacun peut y voir la date de son prochain contrôle technique.
🚫N.B. : il n’est pas autorisé de passer un contrôle technique dans un autre État que celui qui a délivré l’immatriculation.
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