Septembre est encore loin. N’empêche, la date hante déjà l’esprit de Solène Whiskin et son mari Michel-Ange Rodriguez. Il est vrai qu’à la rentrée le couple saura si ce pourquoi il a consacré ses économies (et ces trois dernières années) a obtenu un ou plusieurs European Natural Beauty Awards. « Une récompense qui pourrait revenir pour la première fois à une marque de produits de beauté luxembourgeoise ! » En l’occurrence, celle qu’il et elle ont fondée au sortir de la crise Covid : Dandy Craft.

Ainsi, le temps des confinements a offert au duo « le temps de se poser ». Un break entraînant quelques grands bouleversements : l’arrivée d’un enfant mais aussi « une grande réflexion sur ce à quoi nous servions professionnellement et comment nous pourrions améliorer certains aspects de la vie ». Et c’est ainsi que l’idée de produire une nouvelle gamme de cosmétiques made in Luxembourg est née.

Mais pas question pour le chimiste de formation et la spécialiste de la communication de ne pas glisser un zest écoresponsable dans les gels, shampoings, crèmes élaborés dans leur laboratoire d’Esch-sur-Alzette. « Aujourd’hui, sur les 12 références proposées, nous sommes à 99% d’ingrédients naturels, par exemple. Nous avons aussi veillé à proposer des contenants en aluminium (un produit 100% recyclable).  Sans compter que là où les marques traditionnelles présentent des produits à 20% de concentration en actifs, les formules de Dandy Craft tournent plus autour des 40%… »

« Cette aventure reste… très challengeante ! »

Ici, chaque flacon se doit de partager l’état d’esprit des deux entrepreneurs. Par exemple, pas de “marketing rose” (autrement dit de distinction entre une gamme destinée aux femmes et une autres à ces messieurs). « Dermatologiquement, c’est souvent du bluff car les deux sexes partagent les mêmes caractéristiques majeures de peau ou cheveux. Et commercialement, c’est souvent prétexte à faire payer plus cher aux femmes… », tance Solène.

Le couple souhaite aussi offrir l’information la plus transparente sur la composition de ces cosmétiques. Ainsi, la fameuse liste des ingrédients ne mentionne pas de savants noms latins ou anglais (guère compréhensibles). La nomenclature est déclinée en français. « Et sur notre site, nous avons une fiche pour chaque ingrédient : son origine, son dosage, son utilité ».

Soucieux de qualité, Dandy Craft se plie aussi volontiers aux indispensables tests toxicologiques. Allant même au-delà des obligations d’avant mise sur le marché. « Cela fait partie de notre responsabilité que de proposer le produit de soin le plus sain possible. Être irréprochable sur ce point fait partie de notre règle de conduite. Même de notre ligne de vie, en fait ! »

Après avoir pu bénéficier du soutien d’une cagnotte participative en ligne pour son lancement, la marque se développe maintenant petit à petit. Une progression commerciale à petite dose qui convient au couple : « Pour vous dire, désormais en plus du site internet, nos points de vente vont des magasins Leclerc du Grand-Duché à des bars proposant des produits locaux. On peut aussi nous retrouver sur Luxcaddy ou Letzshop. Mais toute cette aventure reste… très challengeante ! »

Mais pas une goutte de regrets dans la voix de Solène ou Michel-Ange. Si septembre leur apporte un Award, tout pourrait changer. En attendant, c’est avec la conviction et la douceur de l’ours qui leur sert de logo que le papa et la maman patrons envisagent l’avenir de leur marque. « Nous faisons déjà partie de la shortlist de 70 marques européennes en lice, c’est énorme. Il y a quand même des grands acteurs du secteur qui postulent aussi pour décrocher un prix. Alors être encore dans la compétition, avec des produits auxquels nous croyons et pour représenter le Luxembourg, c’est que du bonheur ! »

 

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