Cette nouvelle du domaine de l’économie devrait également intéresser les personnes qui ne suivent habituellement pas les événements sur les marchés internationaux. Les prix du cacao – la matière première à partir de laquelle le chocolat est fabriqué – ont explosé ces derniers mois.

Actuellement, une tonne de celui-ci coûte près de 10 500 dollars. Il y a un an, la même quantité coûtait encore 4 400 dollars. Par moments, le prix a même atteint 12.261 euros. Les fabricants de Pères Noël en chocolat et de cœurs en pain d’épices doivent donc puiser plus profondément dans leurs poches pour se procurer les ingrédients nécessaires à la fabrication de leurs produits.

« Les causes de cette hausse historique des prix sont l’augmentation de la demande et la baisse simultanée de la production en raison des effets négatifs du changement climatique, notamment du phénomène météorologique El Niño qui a entraîné des périodes de sécheresse prolongées en Afrique de l’Ouest », c’est en tout cas ce qu’affirme l’organisation Fairtrade Luxembourg.

La maladie du swollen shoot

A cela s’ajoutent les maladies qui ont attaqué les plantes, comme le Badnavirus (également appelé « swollen shoot »), qui a entraîné des pertes de récolte de 50 à 60 % en 🇨🇮 Côte d’Ivoire et au 🇬🇭 Ghana. Ces deux pays représentent à eux seuls 60 % de la production mondiale de cacao. Les petits producteurs, en particulier, ne peuvent souvent pas profiter de la hausse des prix, écrit Fairtrade Luxembourg.

Les prix élevés du cacao ont en outre entraîné une augmentation de la spéculation autour de la matière première, déplore encore Fairtrade Luxembourg. Les hausses et les baisses constantes des bourses ainsi qu’une augmentation des coûts salariaux empêchent les producteurs de bien vivre de leur travail, poursuit l’organisation.

Au Ghana, les prix d’achat sont fixés par un comité – le Ghana Cocoa Board – explique Fairtrade. Cela protège certes les producteurs contre les chutes de prix et les spéculateurs prédateurs, mais cela empêche aussi les agriculteurs de profiter des pics de prix. Fairtrade promeut ainsi un traitement équitable des cultivateurs de cacao et la préservation de l’environnement. Les agriculteurs soutenus par l’organisation en Afrique de l’Ouest se voient garantir un salaire équitable. Les produits en chocolat qui en résultent ne peuvent toutefois pas être achetés au prix d’un centime.

Selon des rapports des médias, les producteurs de chocolat cherchent déjà des possibilités de remplacer le cacao. Et les scientifiques réfléchissent à des méthodes pour résoudre le problème. Des chercheurs suisses travaillent sur une méthode permettant d’utiliser non seulement les fèves de cacao, mais aussi la cabosse pour la production de cacao.

L’organisation Fairtrade Luxembourg demande en attendant au gouvernement luxembourgeois d’agir et constate que le Luxembourg s’est engagé au niveau international à lutter pour des salaires équitables – par exemple en signant la « Joint Declaration on Living Wage and Living Income ». Mais le gouvernement actuel n’a encore rien à montrer dans ce domaine, selon l’organisation Fairtrade Luxembourg.

 

 

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