Orange, brun, jaune : voilà les teintes de l’automne. Mais c’est aussi la coloration que prend une partie des champs exploités par Christian Hahn, à l’Ouest du Grand-Duché. Logique car voilà 25 ans que le paysan a choisi de dédier une partie de ses culture à la citrouille et sa famille (courges, potirons et autres). « Aujourd’hui, c’est difficile de dire combien il y a de courges, avoue le cultivateur. Mais il devrait y en avoir plus de 100.000… »

Pas de quoi lui faire regretter son choix, ou plutôt son pari. Car, à la vérité, quand il s’est lancé, les Luxembourgeois n’étaient guère amateurs de ce légume (un fruit en réalité, comme la tomate !). Aujourd’hui, il y en a partout. Dans les soupes qui réchauffent mais aussi dans les décorations des habitations ou commerces pour Halloween ! Et avant même ce boom pour la fête importée des États-Unis, l’agriculteur avait flairé qu’un jour qu’hokkaido, butternut, cinderella et Cie allaient être ou dégustés ou appréciés.

Reste qu’au fil de l’année, l’activité principale de Christian Hahn reste l’élevage de vaches laitières. Mais dès la fin du printemps, il se met aux semis, laisse croitre les courges à la belle saison puis, passée la rentrée, vient l’heure de la récolte. « Rien n’est mécanique dans le ramassage, ce fruit est plus fragile qu’on ne croit, alors on prend tout à la main… », informe le spécialiste.

Une fois le coup de sécateur libérateur donné, la récole est lavée, étiquetée avant d’être mise sur le marché. « Au total, je consacre près de ⏰2.000 heures à ce travail par an à cette seule production.» Sachant que si une grande partie du volume est destiné à une grande chaine nationale de magasins, le restant est vendu juste à la porte de son exploitation, à Roodt.

 

Au vu du succès rencontré, il va de soi que d’autres fermiers luxembourgeois ont aussi creusé ce sillon commercial. Mais pas de quoi encore exercer une pression commerciale forte sur Christian Hahn. La demande étant encore bien plus forte que la seule production de cucurbitacées nationale.

À l’interroger pour savoir quelle est la meilleure courge à son goût ? L’agriculteur rigole ; il en cultive environ🎃200 variétés alors le choix est délicat. Selon lui, la variété est telle qu’il y en pour satisfaire le plus grand nombre. Et puis avantage diététique : les potirons sont nourrissants et peu caloriques.

Et la récolte 2024 ? Il y a certes beaucoup de citrouilles, répond le Luxembourgeois. « Mais en raison de l’humidité, de nombreux fruits n’étaient pas ce qu’ils devaient être, de sorte qu’ils ne pourront pas être conservés longtemps et ont donc été laissés dans le champ. » Sur ce point, le cultivateur de citrouilles n’est donc pas mieux loti que les cultivateurs de céréales.

Reste que quiconque achète une citrouille peut espérer conserver longtemps cet aliment. Jusqu’à 3 ou 4 mois dans de bonnes conditions. « Mais il n’est pas rare que certaines courges soient encore comestibles au bout d’un an🍴», témoigne Christian Hahn sur la base de sa propre expérience.

 

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