Aucun colis luxembourgeois à dénicher parmi les “Mystery boxes”
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 19/01/2025 à 08:01
Ces derniers mois, plusieurs points de vente de colis ont éclot au Luxembourg. Des opérations éphémères proposant au public d’acquérir “à l’aveugle” un paquet non-remis à son destinataire et d’en payer la valeur au poids. Banco pour certains, déceptions pour d’autres, le ou les biens contenus n’étant pas toujours à la hauteur de la somme déboursée… Toujours est-il que Martine Hansen est formelle sur un point : aucun de ces paquets ne peut provenir d’un opérateur postal actif au Grand-Duché.
En effet, vient de préciser la ministre de la Protection des consommateur, si Post ou une autre société de livraison se retrouve avec un paquet sur les bras (destinataire inconnu, adresse introuvable, absence de lieu de dépôt, colis perdu ou non-réclamé), obligation lui est faite de retourner l’envoi à son expéditeur. Si ce dernier ne peut être identifié de remettre ce bien à l’Institut luxembourgeois de régulation. En aucun cas donc un « envoi postal luxembourgeois » ne peut donc être revendu sur le territoire national.
Ainsi, aux yeux de la loi, « il n’est pas possible pour aucune autre personne de traiter et/ou de vendre un envoi postal non distribuable issu du territoire luxembourgeois provenant de l’activité d’un prestataire postal au Luxembourg ».
Sous surveillance
Pour l’heure, ajoute la ministre au sujet de ces ventes jusqu’alors inédites, aucune plainte n’a été reçue par ses services ou auprès de l’Union luxembourgeoise des consommateurs. Mais cela ne signifie pas que ce “marché” est sain et sûr à 100%, laisse à penser Martine Hansen au détour d’une réponse parlementaire.
En effet, se basant sur une étude menée en Allemagne, il apparait que la vente de ces “Mystery boxes” peut poser divers problèmes. Et la ministre d’énumérer entorse à la protection des mineurs (qui sait vce que peut contenir le paquet-mystère ?), conditions floues sur le retour des marchandises (en cas de défaut par exemple) ou encore absence de droit de rétractation dans certains cas.
Autant de “flous” ou “risques” qui font que la Protection des consommateurs maintiendra sa vigilance sur le développement de ce type de commerces. Que ce soit en ligne, via des pop-up stores temporaires ou grâce à des distributeurs automatiques.
En effet, la distribution des paquets passe aussi par ce type de machine. C’est notamment le cas depuis à Trèves, en Allemagne. Depuis l’automne dernier, les cases de l’appareil délivrent des « marchandises retournées » à des sociétés. Mais l’initiateur du projet s’assure, avant de mettre en vente, qu’aucun produit interdit aux moins de 18 ans ne figure dans les enveloppes ou boites à acheter pour 20 € maximum.
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