Calée au fond de son siège, elle pianote d’un air absent sur son clavier d’ordinateur. Magali, informaticienne âgée de 25 ans, travaille au Luxembourg depuis septembre 2011. « J’avais fait un master en Sciences cognitives à Nancy. A la base, je voulais être enseignante mais quand j’ai vu la réforme ministérielle j’ai vite changé d’avis. J’avais eu des cours sur les nouvelles technologies et professionnellement je me suis dirigée dans cette branche. Mon dernier stage avec la fac s’est passé dans une boîte spécialisée en informatique. Ils m’ont embauché en CDI juste après ».

Frontalière française, cette experte en informatique aime varier son travail. « Je vis avec mon copain à Mondelange, entre Metz et Thionville. Quand je travaille à Luxembourg, j’y vais en train, sinon pour aller voir les clients je prends ma voiture. Je passe plusieurs mois sur le même projet et j’aime bien changer un peu d’environnements, de clients ».

Un partage humain

Les métiers relatifs aux nouvelles technologies sont continuellement en mutation. « Comme les supports numériques évoluent sans cesse, le boulot est tout le temps différent, je ne me lasse jamais. Je fais des applications avec du code HTML, un peu de graphisme ». Le regard amusé derrière ses lunettes la jeune femme évoque ses relations avec ses collègues. « J’adore travailler en équipe. Chacun amène ses idées, ses projets et ses expériences, on partage et on échange beaucoup humainement. Je bosse beaucoup avec des mecs, ça ne me dérange pas, on rigole plus et on évite les ragots ou les discussions de ce genre. Je pense qu’un garçon entouré de secrétaires, c’est pire ! ».

« Le client reste roi »

Magali n’est pas tout le temps affairée derrière son ordinateur, elle doit aussi conseiller et aviser les particuliers qui font appel à ses services. « Des fois, les clients ne savent pas ce qu’ils veulent. Ils pensent avoir des bonnes idées mais en fait non. Alors tu essayes de le conseiller, mais tu ne peux pas le forcer. Le client reste roi ».

Désintéressée par les offres d’emploi françaises, la demoiselle vante les rémunérations luxembourgeoises. « Je gagne 3000 euros bruts par mois, soit 2500 euros nets, plus tous les avantages luxembourgeois (ordinateur, téléphone portable). Quand t’es jeune, tu veux toujours plus d’argent pour réaliser tes ambitions. J’ai déjà eu des offres d’emploi mais les salaires n’étaient pas intéressants je suis bien là. Je suis dans une petite boîte, ils sont très arrangeants. Je ne pense pas que je vais faire du code toute ma vie. J’espère que je vais plus faire de la gestion de projet après ».

*le prénom a été modifié