Il faut croire qu’au Luxembourg, bon nombre des 672.000 habitants ont un souci avec leur nom ou leur de famille ou leur prénom. Ainsi, au cours des quatre dernières années (depuis la réforme de la loi correspondante), 3.344 demandes ont été ont introduites auprès des autorités pour changer d’identité. C’est ce qui ressort d’une réponse de la ministre de la Justice, Élisabeth Margue, à une question parlementaire du député LSAP Mars Di Bartolomeo.

Parmi ces demandes, 2.359 ont reçu un feu vert quand 679 dossiers restent en cours de traitement par les fonctionnaires. Mais la ministre ne précise pas si les uns ou les unes ont choisi de se “rebaptiser” Schmit, Muller, Weber, Wagner ou Hoffmann. Autant de patronymes qui figurent régulièrement dans le Top 10 des noms les plus courants au Grand-Duché…

Si près de 300 dossiers ont été déboutés, c’est notamment car le demandeur n’avait pu démontrer l’existence de circonstances exceptionnelles ou de motifs importants justifiant l’octroi du changement de nom ou prénoms demandé, a détaillé la ministre.

De telles circonstances exceptionnelles sont nécessaires lorsque l’on ne se trouve pas dans l’un des cas prévus par la loi : l’adoption, l’inversion de parties du nom ou la suppression de parties du nom.

Un parent mal-aimé

Les raisons d’un changement de nom sont bien évidemment multiples. Certaines personnes veulent simplement que le nom avec lequel on s’adresse à elles au Luxembourg dans la vie quotidienne figure également sur leur carte d’identité (comme Malou, Charel ou Jempy).

Certains adultes souhaitent adapter leur nom/prénom aux usages en vigueur au Luxembourg. D’autres encore veulent se débarrasser du nom d’un parent absent ou encore mal-aimé dont ils portent le nom avec embarras. « D’autres encore ont juste invoqué des “raisons personnelles” », sans plus donner de détails.

Au Luxembourg, la décision de changer de nom est automatiquement communiquée au procureur général, à l’officier de l’état-civil territorialement compétent. Si le ou la bénéficiaire dispose d’une double nationalité, le dossier arrivera également sur le bureau du ministre des Affaires étrangères.

Il appartient aux personnes concernées d’effectuer les démarches nécessaires à l’établissement de nouveaux documents d’identité et autres documents administratifs (passeport, carte d’identité, permis de conduire, assurance maladie).

Idem pour la mise à jour des coordonnées auprès d’autres organismes (banques, assurances, caisses de pension, allocations familiales), rappelle au passage la ministre. Une consigne, pour mémoire, valable aussi après un mariage pour la ou le compagnon qui viendrait à prendre le nom de son conjoint-e…

 

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