Faire du shopping à Trèves redevient attrayant
Publié
par
Yves Greis
le 02/03/2025 à 08:03
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Pour de nombreuses personnes, Trèves = lèche-vitrines. Si les clients locaux et luxembourgeois sont les plus nombreux à se rendre en ville, les consommateurs français s’avèrent de plus en plus attirés par la destination. À 1h20 environ de Thionville, la “plus ancienne ville d’Allemagne” a, il est vrai, de quoi attirer le chaland. Et ce n’est pas Sterzenbach, commerçant et président de la City-Initiative Trier, qui dira le contraire.
Pourtant, ces derniers mois ont été difficiles pour nombre d’enseignes. « Il est vrai que de nombreux locaux commerciaux sont vides, ne cache pas Patrick Sterzenbach. Mais de nouveaux occupants sont attendus dans la plupart des cas. »
Il est aussi vrai que, traditionnellement, c’est le moment de l’année où de nombreux contrats de location arrivent à échéance et sont renégociés. Certains commerçants peuvent alors vouloir arrêter ou chercher un nouvel emplacement pour leur enseigne.
Les galeries reprennent vie
D’ailleurs, en ce début 2025, dans les rues de Trèves on constate que certaines marques ne font en fait que se déplacer. La marque de vêtements Jack&Jones déménage du Kornmarkt à la Grabenstraße. Une boutique Only&Sons a déjà ouvert ses portes à l’ancien emplacement du précédent cité.
Le magasin Popp (qui vend des gadgets originaux et surprenants) s’en va, lui, de la Neustraße à la Brotstraße. Dans d’autres vitrines, on peut aussi voir des autocollants qui annoncent une nouvelle ouverture. C’est le cas par exemple dans la Galerie Trier, où le magasin de mode Trend up est remplacé par le discounter Woolworth.
Patrick Sterzenbach part d’ailleurs du principe que les loyers des baux commerciaux deviendront moins chers d’ici peu. Ce qui encouragera d’autres installations encore pour rendre ville de 112.000 habitants encore plus attractive commercialement parlant.
D’ailleurs, après le coup dur de la fermeture de la “légendaire” Galeria Karstadt Kaufhof (« dramatique pour nous »), il y a déjà un projet de réutilisation des locaux laissés vacants par la grande enseigne. « Un marché couvert doit s’y installer, avec un supermarché, un hôtel et des restaurants », rapporte le commerçant.
D’autres projets de reprise existeraient aussi pour la seconde grande galerie vide, le “Kaufhof”. De plus, la “maison Lürenbaum” (au 46 de la Brotstraße et inoccupée depuis 2019) est actuellement en plein travaux. D’ici juin, annonce le Trierischer Volksfreund, des appartements, des cabinets médicaux et une droguerie devraient s’y installer.
« Une autre façon de faire ses courses »
Depuis des décennies, la ville commerçante de Trèves a toujours été appréciée des clients luxembourgeois. Toutefois, avec la crise Covid, l’habitude s’est perdue. Notamment à partir du moment où l’Allemagne a bouclé ses vfrontières ; de nombreux clients luxembourgeois se sont sentis lésés. « Mais les Luxembourgeois et les Allemands ont aussi réussi à faire en sorte que ce soit la première frontière à être rouverte », rappelle le président de l’union commerciale. « Aujourd’hui, il y a beaucoup de clients luxembourgeois qui reviennent volontiers à Trèves ».
Mais Patrick Sterzenbach et ses collègues observent aussi de très près la concurrence au Grand-Duché. Un nouveau centre commercial (Cloche d’Or particulièrement) offre plusieurs raisons de ne pas aller jusqu’à Trèves. « Le Grand-Duché a lui aussi gagné en attractivité. Mais nous offrons ici un beau centre-ville intact avec une gastronomie appréciée de la clientèle étrangère. C’est tout simplement une autre façon de faire ses courses. Certaines personnes préfèrent les malls, car tout est bien regroupé, et d’autres préfèrent se promener dans une ville et flâner de boutique en magasin. C’est un avantage que nous avons à offrir chez nous ! »
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