Il partait pour Berlin (parler Défense) mais revient de Paris. Et du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, le Premier ministre luxembourgeois est revenu avec une volonté claire : « L’IA va bouverser nos manières de vivre et de penser et l’Europe doit faire sa propre musique ». Pas question de se laisser envahir par les développements venus d’Amérique ou de Chine, sans réagir face à une hégémonie technologique dont les premiers dangers apparaissent déjà

Mais surtout, en bon VRP du Grand-Duché, Luc Frieden souhaite que sur ce créneau « le Luxembourg prenne sa part du gâteau !». Aussi, consigne est d’ores et déjà au ministère de l’Économie de « soutenir l’innovation et la recherche » au pays avec une ligne “morale” à suivre pour les acteurs du secteur : « faire de l’intelligence artificielle une aide pour l’Humanité, avec une gestion responsable de ses implications ».

Des propos qui plairont aux entreprises de la Tech luxembourgeoises. Avoir un chef de gouvernement qui souhaite faire tenir au Luxembourg « un rôle de leader » en matière d’IA ne peut que les encourager à se surpasser dans leurs réalisations.

En attendant la “AI factory”

Mais de Paris, Luc Frieden est surtout revenue avec la carte de visite d’Arthur Mensch, cofondateur et directeur général de Mistral AI. En moins de deux ans, cette start-up française fondée par d’anciens ingénieurs de Google DeepMind et Meta Platforms est devenue incontournable en Europe. C’est elle, par exemple, qui est à l’origine d’un assistant conversationnel (LeChat) dont on s’accorde à reconnaître la fiabilité des informations, l’actualisation des données et la rapidité d’action.

Et visiblement le contact entre le politique et l’ingénieur ait bien passé. « La start-up s’est dite ouverte à analyser diverses propositions de coopération avec le Luxembourg », se félicite Luc Frieden. Mieux encore, la société n’est pas opposée à « venir au Grand-Duché pour s’installer et s’y développer », a-t-il confirmé ce 14 févier.

Ne reste plus qu’à attendre maintenant une décision de Mistral AI… La société devant déjà assurer l’installation d’un datacenter, en Essonne, investissement de plusieurs milliards d’euros.

En tout état de cause, Le Luxembourg vivra un temps fort numérique dans les mois à venir. En effet, le pays a été retenu  pour héberger une des 7 “AI factories” souhaitées par l’Europe. Il s’agira de “pôles régionaux d’excellence en intelligence artificielle”.

Ce hub sera ouvert aux startups, PME et chercheurs souhaitant bénéficier de ressources de calcul haute performance ou une expertise technique en matière d’intelligence artificielle pour accompagner un projet. De quoi booster des projets aussi bien en matière de santé, énergie, climat ou industrie.

Ce service viendra se positionner à Bissen, juste au côté du super-ordinateur Meluxina.

 

AI Factories


Suivez aussi nos actualités sur Instagram