À 11 ans, plus de 50% des jeunes Luxembourgeois ont un portable
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 12/02/2025 à 08:02
![](https://www.lesfrontaliers.lu/wp-content/uploads/2025/02/teenagers-taking-selfies-726x363.jpg)
Au Grand-Duché, la plateforme Bee Secure vient d’interroger 916 habitants, âgés de 12 à 30 ans, pour mesurer l’usage des écrans chez les jeunes Luxembourgeois. Une 4e enquête du genre qui ne manque pas de surprendre par certains résultats (les 17-30 ans passent prés de 5h/jour sur leur portable) ou de conforter certaines craintes (un tiers des usagers ont accès à des contenus pornographiques).
Voici 5 points à retenir et méditer de ce “Bee Secure Radar 2025”.
🚸 De + en + tôt
Désormais, 42% des enfants découvrent internet avant l’âge de 4 ans. Une proportion qui tend à progresser : voilà deux ans seulement, ils n’étaient que “35%”. Avant l’âge de 10 ans, 85% des jeunes auront déjà navigué en ligne. Il est vrai qu’en dehors de l’usage privé, l’ordinateur ou la tablette participent de plus en plus à l’éducation (cela alors que l’emploi du portable a été plus strictement encadré en milieu scolaire).
⚠️Outil de torture
Un peu plus d’1 parent interrogé sur 10 reconnait ne pas savoir si son enfant, garçon ou fille, a été ou est victime d’harcèlement en ligne. Pourtant, le phénomène gangrène bien les relations numériques. Et que ce soit chez les 12-16 ans ou les 17-30 ans, 44% de ces membres de ces tranches d’âge admettent avoir subi moqueries, intimidations, insultes via les réseaux.
Chez les adolescents, le phénomène va même crescendo. Ainsi, quand l’étude 2024 signalait que 6% des répondants âgés de 12 à 16 ans avaient été le bouc-émissaire d’attaques 2.0 dans les 12 mois précédent le sondage, les résultats du Radar 2025 passent à 13%. Un doublement plus que préoccupant quand on sait les ravages de ces pratiques (angoisse, isolement, baisse de l’estime de soi…) à une période de fragilité.
⛔ Pas de ça !
Le portable devenant un compagnon de plus en plus présent dans nos vies, les parents réagissent en devenant plus rigoureux quand aux modalités d’usage du téléphone dans la sphère privée. Ainsi, la proportion des familles bannissant l’appareil à l’heure des repas (84%), exigeant que l’enfant demande l’autorisation pour télécharger une app (54%) ou limitant le temps de navigation sur internet (39%) progresse.
Néanmoins, 6% des familles reconnaissent laisser un libre usage total du mobile ou de la tablette à leur progéniture.
🚧Faut que ça change
Si chacun devient accro au monde numérique, visiblement chacun a aussi conscience que cet univers a ses limites, ses zones d’ombre. Ainsi, à interroger les 12-30 ans sur leurs attentes de changements, la première demande à revenir en tête dans toutes les tranches d’âges est le bannissement des fake-news (34% des répondants).
Parmi les évolutions souhaites par adultes, enfants et adolescents suivent : l’ostracisation du cyber-harcélement (28%), un meilleur contrôle/restriction du contenu visible sur le web, plus de respect/solidarité (25%) ou une limite d’âge claire pour accéder à internet (21%).
🚦Des atouts quand même
Tout n’est pas noir dans l’usage des mobiles. Et le net a aussi ses « expériences positives » aux yeux de tous. Des bienfaits dont le trio de tête reste inchangé depuis plusieurs enquêtes. À savoir : se faire de nouveaux ami-e-s (91%), rester en contact avec amis/proches (78%), rechercher des informations (50%).
1 sondé sur 5 reconnait aussi que surfer sur le web ou les réseaux peut aussi faciliter à trouver son partenaire. À méditer pour celles ou ceux qui ne voudraient pas passer une Saint-Valentin 2025 en célibataire (ce qui n’est pas un drame en soi !).
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