C’est reparti pour un tour pour le nucléaire belge
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 06/02/2025 à 16:02
Quelle semble loin l’année 2003 quand la Belgique s’engageait à sortir progressivement du nucléaire… Aux oubliettes la loi en question. Et le nouveau gouvernement l’a clairement fait savoir dès la désignation de l’équipe derrière Bart de Wever : l’atome redevient prioritaire en matière de production d’électricité au Royaume.
Voilà donc les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 assurés déjà de fonctionner dix ans de plus qu’envisagé. Soit 2035 pour ces deux installations. Mais le Premier ministre en veut plus et d’annoncer déjà que souhaitaient disposer de 4 gigawatts supplémentaires issus de centrales nucléaires. Un pas qui impose nécessairement l’ouverture de nouveaux réacteurs…
Pour la majorité Arizona, il s’agit par ces investissements de sécuriser son approvisionnement énergétique d’abord, et limiter sa dépendance aux importations d’électricité. En effet, le pays fonctionne encore beaucoup grâce au courant reçu de ses voisins. En 2024 par exemple, 27,2 Twh ont été fournis par la France…
Le défi Engie
Mais si le nouveau Premier ministre a pu convaincre les partis de gouvernement de cette nécessité nucléaire, il va aussi lui falloir persuader Engie. En effet, depuis plusieurs mois, l’exploitant des centrales belges a fait savoir qu’il n’envisageait pas un avenir atomique de ses activités post-2035.
Ce ne sera donc pas lui qui s’engagerait à réfléchir, construire, mettre en fonction et entretenir de nouvelles centrales ou réacteurs. Cela alors que l’entreprise prône désormais les énergies renouvelables et les solutions de flexibilité énergétique. Qui alors ?
Du côté de Greenpeace Luxembourg, on reste d’ailleurs circonspect face aux annonces gouvernementales du voisin belge. Pour l’association écologiste, Roger Spautz estime qu’il s’agit là que d’« une annonce politique » qui ne sera pas suivi d’effets.
Car il faudrait des années pour lancer pareils projets, et comme le Royaume avait fait marche arrière sur ce type de développement, relancer la machine couterait énormément. Au vu de l’endettement actuel du pays, la réalité financière va donc vite ralentir les intentions du Premier ministre.
Pour laisser un commentaire veuillez vous connecter ou inscrivez-vous.