Depuis septembre 2023, aucun index n’a été déclenché au Luxembourg. Une pause pour ce dispositif qui, depuis 1921, fait que les revenus des actifs du privé, des fonctionnaires et des retraités soient automatiquement augmentés de + 2,5% dès que l’indice des prix à la consommation a progressé d’un certain niveau. Prochain index ? Patience, il approche, indique depuis de long mois le service statistique luxembourgeois.

Longtemps, il a été question d’une nouvelle tranche indiciaire fin 2024. Mais le recul du coût de la  vie (à compter de septembre dernier) a repoussé cette échéance. L’inflation repartant timidement en décembre d’abord et maintenant en janvier, le calendrier se resserre autour de la “date” prévue désormais : avant l’été 2025.

Après une inflation de + 2,1% en 2024, le Statec prévoit désormais une hausse du coût de la vie proche des « + 2,2% pour cette année et 1,8% pour 2026». Le Luxembourg, ses consommateurs, les entreprises seront donc bien loin de connaître des augmentations de tarifs comme ils et elles ont pu en connaitre ces derniers temps : +6,8% en 2022, puis + 3,2% en 2023…

D'ailleurs, jusqu'au milieu de l'année, le Statec ne voit guère de grands mouvements dans la hausse des prix au pays. Du coup, le prochain index reste fixé pour ce printemps. Mais face à l'incertitude de l'impact du boom des tarifs de l'énergie, les analystes se montrent prudents dans leurs hypothèses. Une flambée du kilowatt et c'est possible un second index qui tomberait fin 2025, avec un suivant à envisager au 3e trimestre 2026.

Sur la Zone Euro, les experts prévoient une inflation plus faible qu'au Grand-Duché. Ainsi, en moyenne dans les 20 pays du continent, l'augmentation des prix devraient se limiter à + 2% en 2025 et + 1,9% en 2026. Des estimations compatibles avec l'objectif d'inflation de la Banque centrale européenne (BCE) qui vise une inflation de +2 % à moyen terme. Ration permettant à la fois aux acheteurs de ne pas trop souffrir de la hausse des prix et à l'économie de ne pas sombrer.

La BCE a récemment réagi à la baisse du taux d'inflation en abaissant progressivement son taux directeur. La dernière fois, le 30 janvier, le taux directeur a été abaissé à 2,75 %. En règle générale, une baisse du taux directeur est bonne pour les débiteurs (par exemple, les personnes contractant un crédit immobilier) mais plus mauvaise pour les épargnants dont les économies sont moins bien rémunérées

 

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