Une amende non payée ? Ce sera le double ensuite
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 31/01/2025 à 06:01
La route fait encore trop de victimes au Luxembourg. Certes le trafic ne fait qu’augmenter mais, au milieu de cette circulation dense, certains comportements et l’apparition de nouveaux modes de déplacement ne favorisent pas la baisse attendue de l’accidentologie. De l’utilité donc de réfléchir aux meilleurs moyens de ralentir cette dangerosité routière, voire même de faire marche arrière sur le nombre de victimes (347 blessés graves et 26 tués en 2023).
Aussi le Plan national de sécurité routière 2024-28 qui vient d’être acté donne-t-il la plupart des directions à suivre pour tenter d’améliorer la situation. Et cela en appuyant sur quatre pédales : l’humain, la loi, les infrastructures et les contrôles.
Aussi, le PNSS validé pour les cinq ans à venir part-il dans de multiples directions : du changement de l’apprentissage dans les auto-écoles du pays à la pose d’un revêtement rouge sur les pistes cyclables jouxtant une voie de circulation en passant par l’installation de plus de radars encore (fixes, mobiles ou de chantiers).
Téléphone, alcool, oubli & Cie
Si le volet prévention n’a pas été oublié dans les 20 mesures préconisées (avec de possibles séances de Code de la route compris en entreprises), la partie répression a elle aussi été réfléchie. Ainsi, par exemple, l’emploi de appareils capables de détecter l’usage de téléphones mobiles au volant📲 (comme à Trèves notamment) va être une des pistes étudiées.
« La mise en service au Luxembourg pourra être analysée dès la disponibilité d’un appareil homologué sur le marché, précise ainsi la ministre de la Mobilité, Yuriko Backes. Ce qui n’est actuellement pas encore le cas… »
Par ailleurs, la loi va se montrer plus sévère pour les motards ou chauffeurs testés positifs à l’alcool🍺 ou aux 💊stupéfiants. Et encore plus rude même avec les récidivistes. Un texte sortira prochainement pour tenter de lutter contre ce « fléau impliqué dans presque la moitié des accidents mortels ».
Un groupe de travail réfléchira à la mise en place d’un système d’amende forfaitaire💸 pour les avertissements taxés en matière de circulation. Ainsi, plutôt que l’actuelle procédure judiciaire en cas de non-paiement d’une contravention, le fautif se verrait adresser une sanction établie au double de la valeur premièrement signifiée.
Et si aucun paiement n’arrive ? Le fisc luxembourgeois sera alors chargé de recouvrer le montant exigé ! Pour information, c’est déjà ce dispositif qui est en œuvre concernant les excès de vitesse…
D’ailleurs, il est temps de revoir le montant des avertissements taxés➕, notamment pour les infractions les plus graves (« mettant sérieusement en danger les autres usagers*ères
de la route »). Jusqu’à présent le plus haut niveau était fixé à 145 euros, guère dissuasif ou punitif.
Il faut aussi en finir avec les véhicules roulant sans être assurés. Compte-tenu de la nature du trafic luxembourgeois (frontaliers + routiers internationaux), le pays entend pousser l’Europe à adopter un système commun. «Une base de données accessible en direct par les forces de l’ordre pour lutter
efficacement contre la non-assurance !».
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