Yuriko Backes était de passage en Moselle ce 29 janvier. La ministre de la Mobilité et le président de la Région Grand Est s’étant donnés rendez-vous pour évoquer le sujet/le problème/les avancées de la mobilité transfrontalière entre Grand-Duché et France. Et à cette occasion, elle a notamment confirmé l’achèvement de la mise en 2×3 voies de l’A3 pour mars.

Et de préciser que d’ici deux mois donc, « la signalétique routière définitive sera posée, et les plots New Jersey (qui séparaient les flux) seront enlevés ». Une nouvelle pour des milliers d’automobilistes empruntant cet axe en chantier depuis mi-2022.

Voilà donc la fin du 1er tronçon élargi approchant, et 3,5 km d’autoroute disposant d’une voie supplémentaire entre la Croix de Gasperich et les aires de Berchem, mais aussi d’une bande d’arrêt d’urgence plus large. « Idéalement, nous avions prévu un chantier terminé pour fin 2024 mais il a fallu se montrer raisonnable pour bien faire les choses », reconnait la ministre.

Focus sur Livange

Et pas question pour Yuriko Backes de bouder son plaisir à cette annonce : « Ce que nous faisons là est stratégique pour faciliter la vie de nos concitoyens, au Luxembourg ou côté frontaliers ». Pas plus que la responsable ne cache qu’il reste encore bien des ennuis et des chantiers sur la route d’une A3 totalement à 2×3 voies entre la capitale et Zoufftgen.

« Fin 2030 reste l’objectif et c’est tenable », lance-t-elle en défi aux Ponts & Chaussées luxembourgeois comme son prédécesseur l’avait fait débutant ce projet. Déjà pour 2025, il faut achever le passage à la faune à la frontière, réhabiliter le viaduc de Livange (« terminé avant le congé collectif d’été »), la mise en place d’une passerelle cyclistes-piétons pour aller vers le Parc merveilleux (« ça commence en mai ») ou la création d’un bassin de rétention à Bettembourg en amont de l’autoroute (« le top sera donné en septembre »).

Septembre 2025, c’est également à cette date que les premiers coups de pelle seront donnés à la construction de 4 nouvelles bretelles à hauteur de l’échangeur de Livange.

Et la suite du “programme” est déjà connue : début de l’élargissement du tronçon entre Livange et la Croix de Bettembourg; le réaménagement de ce “nœud” autoroutier avant la dernière ligne droite vers l’échangeur de Dudelange et la frontière enfin. Les automobilistes, routiers et motards pousseront alors un “ouf” de soulagement en n’ayant plus (moins) de ralentissements à subir dans cette zone sud du Luxembourg.

Les attendront alors possiblement les perturbations liées à l’élargissement de l’A31 au Nord de la Moselle et la mise en chantier de l’A31bis vers Florange cette fois…

Pendant ce temps-là en France…

Sur la route des frontaliers, il faudra aussi compter sur une A31 plus large (au nord de Thionville) et l’ouverture d’un contournement de Thionville. Enfin là, on parle à l’horizon 2035… Ainsi, les tracés approuvés depuis début 2024 ne devraient accueillir les premiers flux de camions et autos d’ici dix ans, si tout va bien.

Pour l’instant, le Préfet de la Moselle n’est sûr que d’une date : « fin 2025 lancement de l’enquête publique ». Le Président de la Région Grand Est évoque lui la suite, avec « des travaux échelonnés entre 2027 et 2035 ».

On ne sait pas alors combien d’usagers supplémentaires devront emprunter cet axe, mais ils disposeront alors bien de 3 voies de circulation dans les deux sens, dont une dédiée au covoiturage et aux bus transfrontaliers. Voie qui reliera sa jumelle côté Luxembourg.

Et si le contournement devrait être financé avec l’apparition d’un péage, le restant des travaux sera largement soutenue par la mise en œuvre d’une éco-taxe régionale frappant uniquement les transporteurs routiers. Une recette qui compensera les investissements nécessaires pour le passage de ces poids lourds qui usent fortement les revêtements et les infrastructures.

 

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